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Paris Île-de-France

Squatteurs, cambriolages... L'enfer des étudiants dans un Crous de Paris

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Des étudiants dénoncent l'ambiance d'une résidence gérée par le Crous de Paris dans le 13e arrondissement, où les tentatives de cambriolage se multiplient.

Un ras-le-bol des étudiants? Dans le sud de Paris, des jeunes vivent un véritable calvaire et n'en peuvent plus. Depuis des mois, leur résidence Crous, située dans le 13e arrondissement, est régulièrement "visitée" et squattée par des individus extérieurs, qui consomment et trafiquent dans les parties communes.

Mégots, traces d'urine et canettes jonchent les escaliers... Et ce n'est pas tout: les résidents sont victimes de cambriolages ou tentatives de cambriolage. C'est le cas de cette étudiante que BFM Paris Île-de-France a pu rencontrer. Lorsqu'elle est rentrée de son travail ce jeudi, elle a vu sa serrure défoncée.

"On aimerait juste pouvoir étudier et être en paix"

"Je suis au rez-de-chaussé, à côté de l'ascenseur, il y a du passage normalement", dit-elle. Mais la jeune femme n'arrive pas a ouvrir la porte: la serrure a été cassée. Dans le hall, les numéros d'urgence ont été arrachés. Avec l'aide de ses voisins, elle parvient à joindre un responsable.

"On nous a très très mal parlé", témoigne l'étudiante. "La directrice du Crous nous a appelés avec un numéro masqué et nous a envoyé un serrurier qui nous a déverrouiller la porte. Je n'ai pas dormi de la nuit".

Dans cette résidence, les étudiants vivent avec l'angoisse de se faire voler. Lorsqu'elle part étudier, Alison laisse ainsi sa télévision allumée. C'est le moyen qu'elle a trouvé pour que son logement ne soit pas cambriolé. "Pas trop fort pour ne pas déranger le voisinage mais toujours assez pour qu'on entende depuis l'extérieur. Ça craint", résume-t-elle auprès de BFM Paris Île-de-France.

"C'est la galerie des horreurs", abonde Eden, qui vit dans cette résidence depuis quatre ans et demi. "Il y a eu un incendie qui a provoqué des inondations, les ascenseurs n'ont pas fonctionné pendant hyper longtemps. Après les choses ont commencé à se résoudre, mais ça a été de pire en pire en pire." A notre micro, il évoque désormais "des cambriolages, plus des inondations".

Devant nos caméras, le jeune homme nous montre les tags laissés sur le plafond de la laverie mise à disposition des résidents. Autre espace accessible à tous: le local poubelle. La porte est verrouillée grâce... à un balai.

"On aimerait juste pouvoir étudier et être en paix", lance Eden au micro de BFMTV.

Contacté par BFM Paris Île-de-France, le Crous de Paris indique avoir mis en place un dispositif de sécurisation par la présence d'un gardien, "pour une durée de huit jours dans un premier temps". Auprès du Figaro, l'institution précise qu'elle "refera l'état de la situation dans quelques jours afin de prolonger ou adapter notre dispositif".

Bettina De Guglielmo, avec Ariel Guez