Dépression Kirk: la rivière du Grand Morin en alerte orange, les riverains se préparent à une crue majeure

Vers une crue record du Grand Morin? Avec le passage de l'ex-ouragan Kirk, désormais qualifié de dépression, la Seine-et-Marne, à l'instar de toute l'Île-de-France, a été placée en vigilance orange pour pluie-inondation.
Mais dans le département, c'est notamment le Grand Morin qui cristallise l'attention ce mercredi 9 octobre. La partie aval de la rivière a été placée en alerte orange par Vigicrues, avec des prévisions relativement pessimistes pour les heures à venir.
"Une crue forte est à prévoir. L'ampleur dépendra des précipitations réellement observées", annonce Vigicrues dans un bulletin dévoilé peu avant 5 heures du matin, ce mercredi.
Entre 3m50 et 4m50 de hauteur
Avec des précipitations prévues égalant environ un mois de pluie en l'espace d'une journée, on peut s'attendre à "une hausse du niveau du tronçon à partir du milieu de journée" d'après Vigicrues.
"Des premiers débordements pourraient être observés en fin d'après midi ou en début de soirée. La hausse des niveaux devrait être conséquente et se poursuivra durant la soirée et la nuit de mercredi à jeudi", est-il précisé dans le bulletin de vigilance.
D'après les dernières prévisions, la hauteur d'eau pourrait ainsi grimper en flèche pour atteindre à minima les 3m50 dans la matinée de jeudi au niveau de la station de Pommeuse, selon la tendance basse dévoilée par Vigicrues. Cette tendance basse a, d'après l'agence, neuf chances sur 10 "d'être dépassée".
La tendance haute, qui a de son côté "une chance sur 10 d'être dépassée", anticipe une hauteur d'eau à plus de 4m50 jeudi matin.
"Une épée de Damoclès au-dessus de la tête"
Un horizon qui a de quoi inquiéter les habitants du secteur qui se barricadent comme ils le peuvent, ce mercredi matin. À Sablonnières par exemple, Élodie, une riveraine déjà victime des inondations au mois d'août dernier, a d'ores et déjà préparé sa maison pour le pire.
"Depuis hier soir, on a relevé le maximum de choses. Comme on a déjà été touchés au mois d'août et que ça a été assez impressionnant, on a essayé de protéger un maximum de nos affaires", explique cette habitante sur BFM Paris Île-de-France.
"On en a marre, on vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, tout le monde en a ras-le-bol", ajoute-t-elle, précisant qu'elle a envoyé sa fille vers chez ses grands-parents "pour ne pas qu'elle vive ça si ça nous arrive encore".