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"Sabotage" sur le réseau TGV: bloqués à Paris, les voyageurs prennent les perturbations "avec philosophie"

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Ils prennent leur mal en patience. Les voyageurs qui devaient prendre un train à Paris ce vendredi 26 juillet ont été bloqués en gare alors que leurs trains affichent de nombreuses heures de retard. Certains ont été finalement supprimés.

"On va rester ici et prendre notre mal en patience." En ce jour d'ouverture des Jeux olympiques et vendredi de départ en vacances, plusieurs actes de malveillance ont été recensés sur les lignes de TGV, entraînant la paralysie d'une partie du réseau à grande vitesse de la SNCF.

À cause de cette "attaque massive" qui a eu lieu dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 juillet, les voyageurs sont bloqués en gare, ou dans les trains, notamment sur le réseau Atlantique où les trains partent de la gare Montparnasse, mais aussi sur les lignes Paris-Lille et Paris-Strasbourg.

Les trains affichent des retards très importants de plusieurs heures, voire sont totalement supprimés. Les voyageurs n'ont d'autres choix que de prendre leur mal en patience.

"Dans le hall, les gens sont relativement patients", raconte Raphaël sur BFMTV aux alentours de 8 heures. "Il n'y a pas d'agressivité qui est présente, mais on peut dire très clairement que les gens sont un peu exaspérés surtout au vu de la journée des JO."

Rapidement, avant que la SNCF ne demande aux voyageurs de ne plus se rendre en gare, les halls de Montparnasse se sont saturés de personnes. "Il y a tellement de monde, c'est impossible de se poser", rapporte Alex. Des gens attendent assis sur le sol, d'autres ont préféré sortir malgré la pluie.

Malgré cela, les voyageurs ont rapidement compris que la situation n'allait pas en s'améliorant. "Au vu du monde, je pense que mon train va être retardé jusqu'à une annulation", confiait déjà Kylian peu avant 9 heures, alors qu'il devait se rendre à La Rochelle.

"Même le conducteur du train ne savait pas"

"Il y a beaucoup de monde mais c'est très calme", ajoute le journaliste et présentateur de BFMTV Maxime Switek, présent sur place. "Je pense que tout le monde a compris qu'il y avait une situation qui dépassait totalement la SNCF."

Pour beaucoup de voyageurs, la galère a débuté dès 6 heures. Une voyageuse qui devait prendre le train direction Tarbes aux alentours de 6h30 a d'abord été bloquée dans le hall pendant une demi-heure, puis une heure.

À ce moment-là, il était encore question de partir. "On nous a annoncé que certains trains pourraient partir plus tard ce matin mais par un itinéraire alternatif, moins rapide", rapporte-t-elle à BFMTV.com.

À 8 heures, la SNCF a finalement annoncé son train et tous les voyageurs se sont installés dans leur wagon. "On a attendu, même le conducteur du train ne savait pas quand est-ce qu'il aurait le droit de partir."

Finalement, après 10h30, l'annonce tombe: son train est annulé. "On nous a dit de sortir directement de la gare, parce que le hall est saturé. Ils nous ont obligé à passer par un hall particulier."

"Il n'y a pas le choix, c'est comme ça"

Au total, plus d'une dizaine de TGV a été annulé, contraignant les voyageurs à rester sur place. En gare Montparnasse, deux voyageurs ont ainsi expliqué à BFMTV qu'ils ne pourront pas assister au mariage de leurs amis après le retard puis l'annulation du train vers Poitiers.

Dépités, ils ont assisté à la cérémonie en mairie via Whatsapp, sur le parvis de la gare. "J'ai réussi à trouver une voiture pour assister à la cérémonie laïque demain", raconte Alexandre.

"On a tenté de louer une voiture, mais c'est complet ou ultra cher", précise-t-il. Alexandre vit la situation "avec philosophie". "Il n'y a pas le choix, c'est comme ça malheureusement."

Les réservations pour des billets de TGV ce week-end ne sont plus disponibles sur le site et l'application de la SNCF. Les voyageurs dont le train a été supprimé ce vendredi ne peuvent pas acheter de nouveaux billets pour tenter leur chance ce samedi et dimanche.

Certains voyageurs, qui doivent revenir dans la capitale pour assister aux épreuves olympiques, restent prudents. "Pour l'organisation des deux semaines à venir.... On revient la semaine prochaine, on espère que ça ne sera pas pire", confient deux amis. La reprise normale du trafic est estimée par la SNCF à lundi 29 juillet.

Antoine Forestier et Juliette Moreau Alvarez