Sabotage du réseau SNCF: Darmanin annonce l'identification de "certains profils" et pointe "le mode d'action de l'ultragauche"

Alors que tous les trains circulent de nouveau normalement ce lundi 29 juillet, l'enquête sur le sabotage du réseau SNCF se poursuit. Gérald Darmanin a affirmé dans la matinée que les services avaient "identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF.
Invité de France 2, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a insisté sur le fait que ces "sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés".
"C'est le mode traditionnel d'action de l'ultragauche", a-t-il poursuivi. Comme on lui demandait si "les profils identifiés" étaient proches de l'ultragauche, il a répondu: "Il faut être prudent (...), la question est de savoir s'ils ont été manipulés ou est-ce que c'est pour leur propre compte". "Ce sont des gens qui peuvent s'approcher de cette mouvance", a-t-il dit encore.
Marine Le Pen a dénoncé sur X "la main molle" du gouvernement qui a "laissé prospérer cette culture de l'ultraviolence". La cheffe des députés du Rassemblement national a rappelé avoir demandé au ministre de l'Intérieur "l'interdiction des groupuscules extrémistes, notamment ceux d’extrême-gauche qui sévissent en toute impunité".
"Il faut maintenant agir avec fermeté: mise hors d’état de nuire des groupes factieux et condamnations exemplaires de ces adeptes des méthodes terroristes", a-t-elle ajouté.
"Quelque chose qui ressemble à une revendication"
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau des lignes TGV.
Le sabotage est survenu à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des JO, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu, les uns de rallier la capitale, les autres de partir en vacances, provoquant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.
Interrogé sur le message de soutien à ces sabotages reçu par plusieurs médias samedi, Gérald Darmanin a estimé que c'était "quelque chose qui ressemble à une revendication". "Il faut faire attention car cela peut être une revendication d'opportunité".
Comme on lui demandait s'il y avait eu une "défaillance" des services de renseignement, le ministre a répliqué que le pays avait organisé le plus grand évènement au monde", la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, sans incident.
Interrogé sur l'interpellation de plusieurs militants du mouvement Extinction Rébellion, Gérald Darmanin a confirmé l'arrestation d'une "petite cinquantaine de personnes" qui "manifestement avec d'autres, qu'on évalue à 150, voulaient faire des actions soit de sabotages soit des contestations radicales à Paris pendant les premières épreuves des JO".