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Sabotages: vigilance accrue pour le réseau électrique lors des JO 2024

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Après les sabotages contre les lignes TGV et les réseaux de fibre optique de plusieurs opérateurs, le réseau électrique est étroitement surveillé.

Les sabotages s'enchaînent en France depuis l'ouverture des Jeux olympiques. Trois jours après les lignes TGV, ce sont les réseaux de fibre optique de plusieurs opérateurs qui ont été, cette fois-ci, visés par des actes de malveillance dans la nuit de dimanche à lundi. De quoi craindre d'autres sabotages? Du côté du réseau électrique, RTE (réseau de transport d'électricité) et Enedis (réseau de distribution, ex-ERDF) assurent n'avoir constaté, pour l'heure, aucun incident.

"Nous n'avons pas constaté de sabotages", mais "nous restons très vigilants", affirme Enedis.
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S'ajoutant à celles déjà mises en œuvre tout au long de l'année, des mesures spécifiques ont été prises par Enedis pour la période des Jeux olympiques de Paris, pour sécuriser les installations liées aux sites olympiques et éviter d'éventuels actes de malveillance. Une "cellule de supervision" doit notamment permettre de réagir rapidement en cas de défaillance sur les infrastructures électriques critiques lors des JO, que l'on parle d'un sabotage ou d'un tout autre incident technique.

RTE "à pied d'œuvre"

Du côté de RTE, le groupe assure être "à pied d’œuvre" depuis quatre ans pour sécuriser l'alimentation électrique des sites olympiques, en s'attelant à une révision de tous les ouvrages électriques concernés et à un renforcement de la surveillance des infrastructures stratégiques. Outre la mobilisation quotidienne de 460 personnes, RTE explique également pouvoir mobiliser "des équipes d'intervention d'urgence de 250 personnes" en cas d'incident sur son réseau.

Le réseau électrique a déjà été victime de sabotages par le passé. Quatre salariés de RTE avaient été jugés en 2023, accusés "d’entrave, de sabotage et d’introduction frauduleuse de données" dans le système informatique du réseau électrique dans le nord de la France lors d'un conflit social à l'été 2022. Ils avaient été condamnés à des amendes de 5000 euros pour l'un et 10.000 euros pour les autres, des sanctions inférieures aux réquisitions du parquet.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV