Périphérique vert à Paris: ce sénateur LR veut se payer Anne Hidalgo, mais se trompe de ville

Entre Toulouse et Paris, le sénateur de Paris Pierre Charon s'emmêle les pinceaux.

"Ne laissons pas Anne Hidalgo végétaliser le boulevard périphérique de Paris!!", s'époumone sur Twitter le sénateur Les Républicains, Pierre Charon. Appuyant son propos d'une éloquente photo de bouchons à l'air interminable.

"Soutenons le Préfet de police de Paris contre les choix insensés d'Anne Hidalgo", a-t-il ajouté, "j’ai demandé à Madame la Première ministre de nous y aider".

Un indice sur le panneau

Sauf que cette photo, ce n'est pas celle du périphérique parisien. Ces embouteillages sont ceux de Toulouse, à 700 kilomètres environ. De bons yeux peuvent en effet lire sur le panneau blanc à droite "Sortie 26 La Faourette", du nom d'un quartier de Toulouse situé sur la rive gauche de la Garonne.

Sur Twitter, la méprise qui visait à pointer la maire de Paris n'est pas passée inaperçue, comme on peut le lire dans la suite de tweets ci-dessous:

Le maire adjoint parisien a également réagi: "Il y a la pollution, la canicule, le bruit... Mais la droite continue à expliquer qu'il ne faut rien changer, qu'à Paris comme à Toulouse, on peut continuer à laisser des autoroutes urbaines pourrir la vie de centaines de milliers de gens qui vivent à leurs abords".

Nombreux ont été les internautes à réagir au fond du message. Plusieurs "Ok boomer" ont fusé. Pierre Charon fustige en effet le projet de végétalisation présentée jeudi par Anne Hidalgo.

Au programme, entre autres: une voie réservée au covoiturage et une végétalisation massive des talus et bordures. Le but est de faire de ce haut lieu de la pollution parisienne, une "ceinture verte d'ici 2030". La proposition des écologistes de baisser en plus la limitation de vitesse à 50km/h n'a pas été acceptée pour le moment.

Invité sur le plateau de BFM Paris Île-de-France au lendemain de la présentation, le vice-président de la Région, LR lui aussi, a dénoncé un projet "profondément contre-productif".

Ces mesures "viennent embêter les Franciliens, et notamment ceux qui habitent loin et qui n'ont parfois pas d'autres choix que de prendre leur voiture", estime-t-il.

Selon lui, la maire de Paris n'a pas assez consulté les élus de la région avant de proposer le projet.

Hortense de Montalivet