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Périphérique de Paris: Pécresse veut organiser "une grande consultation des Franciliens à l'automne"

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Alors que la mairie de Paris envisage de réserver l'une des voies du périphérique à certains véhicules à partir de 2024, la présidente de la région Île-de-France défend "ceux qui ont besoin de prendre leur voiture" pour aller travailler.

"La voiture restera pendant encore des années, un réducteur puissant d'inégalités, il faut que la gauche l'entende", a lâché Valérie Pécresse, invitée de BFM Politique ce dimanche.

La présidente de la région Île-de-France a largement dénoncé les projets de la mairie de Paris, "une vision égocentrée et égocentrique", pour le boulevard périphérique de la capitale avant d'annoncer les siens.

"Je comprends la volonté des grandes villes de piétonniser l'hyper-centre, c'est leur ville, c'est leur projet de ville, ils ont été élu au suffrage universel pour le faire, donc ils sont légitimes. On peut piétonniser l'hypercentre mais on ne peut pas enlever en même temps une voie sur le périphérique, ça n'est pas possible" a-t-elle déclaré avant de justifier: "parce que tous ceux qui se déplacent ont besoin de cette infrastructure pour se rendre au travail".

Depuis le 30 août, la vitesse est limitée à 30 km/h dans Paris et la mairie envisagerait de réserver l'une des voies du boulevard périphérique à certains véhicules à partir de 2024.

Face à ces ambitions, Valérie Pécresse a déclaré souhaiter que cette voie du périphérique reste ouverte et mettre en place "des parkings relais pour compenser le fait qu'on ne pourra plus circuler dans Paris".

"Priver les voitures d'accès à Paris, c'est aussi s'attaquer aux plus pauvres"

Pour la présidente de région et candidate à l'élection présidentielle de 2022, "la voiture restera pendant encore des années, un réducteur puissant d'inégalités parce que ceux qui roulent en voiture sont ceux qui habitent le plus loin et qui travaillent le plus loin".

"Priver les voitures d'accès à Paris, c'est aussi s'attaquer aux personnes les plus pauvres, aux ouvriers, aux artisants, aux commerçants" a-t-elle défendu.

Valérie Pécresse a alors précisé le projet de référendum sur le périphérique qu'elle avait évoqué au début du mois de septembre. Elle a annoncé vouloir organiser "une grande consultation des Franciliens à l'automne sur cette question du périphérique", dont elle parle comme d'une "infrastructure qui techniquement et juridiquement appartient à la ville de Paris mais qui n'appartient pas à la mairie de Paris au sens politique du terme".

Emilie Roussey