Paris: un rassemblement au Trocadéro pour demander la libération des otages détenus par le Hamas

Des hommes et des femmes, la bouche bâillonnée par un bandeau rouge, tendent une pancarte. Sur chacune d'entre elles, une photo, un nom, et un mot en lettres capitales: "Kidnappé". Sur le visage de ces 237 personnes, réunies ce mardi 7 novembre sur le parvis du Trocadéro, à Paris, on décele sans difficulté de l'émotion.
237, c'est le total de femmes, d'hommes et d'enfants encore détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. L'identité de l'organisateur du rassemblement n'est pas anecdotique non plus. Il s'agit du Collectif du 7 octobre, date à laquelle le groupe terroriste a perpétré une sanglante attaque sur le sol israélien et fait prisonnier ces otages. C'était il y a tout juste un mois.
Le nom de chacun des captifs a été égrené au micro au cours de cette mobilisation, ponctuée par des chants et des Marseillaise. Elle aura duré environ une heure, en début d'après-midi. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne "Bring them home" (Ramenez-les à la maison, en français), qui s'est déjà manifestée dans les rues de la capitale ces dernières semaines.
"On ne sait pas s'ils sont en vie"
"Bring them home", c'est aussi le message que l'on pouvait lire sur une large banderole, sur laquelle était couchée une mosaïque de photos des otages et un logo du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France. "Participez, ils doivent revenir vivants", intime la bâche. "Prenez cette affiche en photo et partagez-la!"
"L'objet de cette mobilisation, c'est de rappeler que la libération des otages doit être une priorité diplomatique absolue pour l'ensemble du monde libre", soutient Yonathan Arfi, président du Crif, au micro de BFMTV. (...) "Nous avons la responsabilité de rappeler leur nom, leur visage, pour les maintenir vivants dans le cœur et dans la conscience des Français jusqu'à ce qu'ils soient libérés."
Et le militant associatif d'ajouter: "Ce n'est pas une question politique. C'est une question avant tout morale et humanitaire".
D'autres rassemblements à venir
Yvetta, les larmes aux yeux, était de ce rassemblement, preuve "de soutien aux familles des gens qui ont été kidnappés", s'émeut-elle. "Parce que c'est horrible quand on pense qu'il y a des enfants et des femmes âgées. On n'a pas de nouvelles. On ne sait pas s'ils sont en vie. On ne sait pas s'ils sont en bonne santé. On ne sait pas si quelqu'un prend soin d'eux."
Elle peine à contenir sa peine. "Le cœur se brise, souffle-t-elle. "Je pense qu'on a un devoir d'être de là, de soutenir comme on peut, et de faire passer le message à un maximum de personnes pour sensibiliser les gens."
Le Collectif du 7 octobre déplore un manque d'action politique, qui freine selon lui le processus de libération des captifs. "Pas de son, pas d'image", fustige l'association. Par le biais de cette manifestation, elle lance également un message à l'attention des ONG, des diplomates et des personnalités publiques.
Des rassemblements similaires se sont tenus ce mardi 7 novembre à travers le monde. Et ces opérations se multiplieront dans les jours à venir tant que les otages n'auront pas retrouvé la liberté, promet le Collectif du 7 octobre.