Violences urbaines: un couvre-feu mis en place à Clamart et à Neuilly-sur-Marne

La mesure s'applique de 21 heures à 6 heures à partir de ce jeudi et jusqu'au lundi 3 juillet à Clamart. Le couvre-feu commencera à 23h00 à Neuilly-sur-Marne.

Des premiers couvre-feux pour éviter de nouvelles violences. Les communes de Clamart et de Neuilly-sur-Marne ont annoncé ce jeudi avoir adopté cette mesure, au lendemain d'une nuit agité par des tensions après la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre.

La ville de Clamart met en place un couvre-feu "de 21 heures à 6 heures à partir de jeudi et jusqu’au lundi 3 juillet", précise-t-elle dans un communiqué ce jeudi. A Neuilly-sur-Marne, la mesure entre en vigueur à partir de 23h.

"Nous mettons en place un couvre-feu de 23h00 à 6h00 du matin jusqu'au lundi 3 juillet sur plusieurs secteurs de la ville qui ont été compliqués hier soir et qui risquent de l'être ce soir", indique sur BFMTV Zartoshte Bakhtiari, maire de Neuilly-sur-Marne, qui s'est dit "très inquiet" de la situation.

Une nuit de tensions à Clamart

La nuit dernière a été marquée par d’importantes tensions à Clamart et dans plusieurs villes d’Île-de-France.

"La ville a également pris la décision de fermer les établissements publics et d’annuler les manifestations prévues sur la voie publique, à toute heure, sur cette même période", rapporte la municipalité des Hauts-de-Seine.

Cet arrêté est complémentaire aux mesures déjà adoptées et appliquées dans la commune "notamment l’arrêté de la circulation des bus et tramways entre 21 heures et six heures", poursuit la ville. Ainsi que l’annulation des fêtes des écoles.

"Clamart est une ville sûre et tranquille, nous sommes déterminés à ce qu’elle le reste", conclut la municipalité.

Ce matin, le maire a appelé au calme après "les violences inacceptables de cette autour autour de la station T6" où un tramway a été incendié.

Le commissariat de Neuilly-sur-Marne incendié

Du côté de Neuilly-sur-Marne, les sept véhicules de la police municipale ont été brûlés, comme une grande partie du commissariat. Ce jeudi matin au micro de BFM Paris Ile-de-France, le maire qualifiait ces actes d'"inqualifiables, inexplicables, inexcusables".

Il a également regretté les incendies qui ont ravagé la médiathèque et le service logement de la ville, et les dégradations d'une école maternelle. L'élu précise que les dossiers des 2300 demandeurs de logements de la ville ont été brûlés, parmi lesquels se trouve "certainement" celui des responsables de l'incendie.

Charlotte Lesage