Agression raciste d'un livreur à Cergy: l'auteur condamné à deux ans de prison ferme

Fin mai, l'individu avait agressé physiquement et verbalement un livreur à Cergy. Il avait également tenu des insultes à caractère raciste contre une voisine qui filmait la scène.

L'individu jugé pour avoir agressé un livreur puis tenu des insultes racistes à son égard ainsi qu'à l'encontre d'une voisine qui le filmait, a été condamné ce jeudi, à 24 mois de prison avec maintien en détention.

Au terme de six heures d'audience, le Président du tribunal de Pontoise a annoncé vers 19 heures que le "prévenu était coupable de tous les chefs d'accusation".

"Les vidéos sont parlantes, les violences sont indiscutables, a-t-il déclaré. On a des témoignages sur les propos racistes, il n'y a aucun sujet."

"C'est un soulagement"

L'individu de 23 ans était jugé pour violences volontaires aggravées et insultes à caractère raciste contre le livreur UberEats ainsi que pour des insultes racistes, apologie de crime contre l'humanité et de l'esclavage à l'encontre de la voisine qui filmait l'agression.

"C'est un soulagement. Je suis toujours sous le choc et j'ai peur des représailles", confie Joseph, le livreur agressé au micro de BFM Paris. "Il s'est excusé et voilà il va apprendre dans son coin de ses erreurs."

Interdiction de séjourner dans le Val-d'Oise pendant 3 ans

Au-delà de la peine d'emprisonnement, l'homme a également l'interdiction de détenir une arme pendant 5 ans. Il a été privé de ses droits civiques pendant trois ans et il a l'interdiction de séjourner dans le département du Val-d'Oise également pendant trois ans.

Sur le plan civil, il a été condamné à verser 1000 euros aux associations qui s'étaient porté partie civile. Il devra également verser la somme de 1500 euros de préjudice moral à Joseph ainsi que 750 euros de frais d'avocat. La voisine, elle, recevra 1000 euros ainsi que 750 euros de frais d'avocat.

Le gérant du restaurant Le Brasco, qui avait un temps était accusé d'employer l'agresseur du livreur par les internautes, n'a pas pu se constituer partie civile.

Raphaël Maillochon et Solenne Bertrand