Cergy: un livreur agressé et victime d'insultes racistes devant un restaurant, une enquête ouverte

La police du Val-d'Oise a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire pour retrouver l'auteur des propos racistes à l'encontre d'un livreur, dimanche soir, devant un restaurant de Cergy.

La police nationale du Val-d'Oise a annoncé ce lundi l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "identifier l'auteur et établir les faits" de l'agression d'un livreur à Cergy, la veille. Les investigations ont été confiées à la Sûreté Urbaine, a appris BFM Paris d'une source proche de l'enquête.

Dimanche soir, le restaurant Le Brasco a refusé de servir quatre personnes en raison de l'heure du couvre-feu dépassée. Refoulé, l'un d'entre eux s'en prend à un livreur Uber Eats qui était devant l'établissement. Une voisine, alertée par des cris, filme la scène: les agresseurs insultent le livreur de "sale noir" et "d'esclave".

Sur cette même vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la femme demande à l'agresseur de retirer sa capuche. Le jeune homme s'exécute en l'insultant et en déclarant : "je travaille ici, j’habite ici". Depuis cette phrase qui a semé la confusion, le gérant du restaurant Brasco à Cergy (Val-d'Oise) vit un cauchemar.

Certains internautes sont convaincus que l'agresseur travaille dans l'établissement. Menacé de mort, le gérant a démenti sur Facebook cette information, avant de supprimer la publication. Il a indiqué condamner "fermement ce genre de propos" qui vont à l'encontre de la "philosophie" du restaurant et déposer plainte.

Le maire de la ville, Jean-Paul Jeandon, a également condamné les propos racistes. "C'est inadmissible d'entendre de tels propos en France", a-t-il déclaré.

L'agresseur identifié

Ce lundi, près de 150 personnes dont la Ligue de défense noire Africaine (LDNA) se sont réunies devant le restaurant.

Certains ont indiqué vouloir retrouver l'homme. Selon plusieurs sources, l'agresseur a été identifié mais est toujours recherché.

Le préfet du Val-d'Oise, en accord avec le maire de Cergy a décidé de prendre une mesure de fermeture administrative du restaurant.

Raphaël Maillochon avec Solenne Bertrand