Exposants, choucroute primée, Maroc à l'honneur... Tout ce qu'il faut savoir sur la 61e édition du Salon de l'agriculture

La 61e édition du Salon international de l'agriculture se déroule du samedi 22 février au dimanche 2 mars. Environ 600.000 visiteurs sont attendus à Paris Expo Porte de Versailles pour aller à la rencontre du millier d'exposants présents.

Le Salon de l'Agriculture est de retour au Paris Expo Porte de Versailles du 22 février au 2 mars pour sa 61e édition. Environ 600.000 visiteurs sont attendus pour profiter des nombreuses animations et rencontrer les nombreux exposants.

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• De 9h à 19h toute la quinzaine et pas de session nocturne

Les portes du SIA ouvriront tous les jours du samedi 22 février au dimanche 2 mars de 9 heures à 19 heures. Il n'y a pas de session nocturne prévue cette année.

L'entrée au Salon est payante avec un billet plein tarif pour les adultes à 16 euros, 9 euros pour les enfants de 6 à 12 ans, et gratuit pour les moins de 6 ans. Les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur devront payer 11 euros.

Il est possible d'acheter ses billets directement sur place ou sur le site Internet.

• Un millier d'exposants et le Maroc à l'honneur

Comme chaque année, près de 1.000 exposants seront présents dans les pavillons de Paris Expo. Les visiteurs pourront ainsi découvrir des éleveurs et leurs animaux tels que des vaches, des moutons, des chèvres, des cochons, des chevaux, des ânes ou des chiens et chats.

Les régions et les départements seront également représentés par des stands offrant des animations ludiques, culturelles ou gastronomiques. Des exposants proposeront aussi la découverte de produits régionaux français comme la charcuterie, le fromage, le vin ou les figues de Solliès.

Chaque année, le SIA accueille des délégations internationales et pour cette 61e édition, le Salon met à l'honneur pour la première fois un pays étranger: le Maroc. Il s'agit "d'une reconnaissance des relations entre les deux pays, nourries par des échanges culturels, économiques et agricoles", précise le ministère de l'agriculture. Cette mise en lumière irrite toutefois certains producteurs de légumes qui s'estiment lésés par la concurrence marocaine.

• Oupette, la vache limousine à l'honneur

Chaque année, le SIA se choisit une vache comme égérie figurant sur les affiches officielles de l'événement. C'est Oupette, une vache limousine de 6 ans qui a été sélectionnée comme symbole de cette 61e édition. Cette vache de race rustique à la robe froment, vient de la Vienne avec son éleveur, Alexandre Humeau. Son nom lui vient de la petite houpette qui toise sa tête.

"Je suis très fier qu'Oupette soit l'égérie du SIA 2025. En tant qu’éleveur, c’est un immense honneur et l’aboutissement de tout un travail. J’ai hâte de venir partager mon amour pour la race Limousine, et de transmettre les valeurs du monde agricole aux visiteurs du Salon. Élever des animaux, c'est une vocation. Mais c'est aussi un métier très exigeant. C'est le message que j'ai envie de faire passer au public, comme je le fais au quotidien avec mes enfants !", a confié l'éleveur au SIA.

Alexandre Humeau et sa vache Limousine Oupette, égérie du 61 e salon de l'agriculture, à Dienne (Vienne), le 29 janvier 2025 © Philippe LOPEZ © 2019 AFP

• Les éleveurs de vaches vosgiennes font l'impasse

En 2011, Candy une vache de race vosgienne avait été choisie comme égérie. L'organisation de sélection vosgienne a décidé, pour la première fois depuis le Covid-19 de ne pas faire le déplacement à Paris.

Elle dénonce les dizaines de milliers d'euros à investir pour présenter des vaches et préfère consacrer cet argent à d'autres sujets comme le contrôle laitier.

• La choucroute au Concours général agricole

Chaque année lors du SIA se déroule le Concours général agricole pour élire les plus beaux spécimens d'animaux et les meilleurs produits du terroir, vins, produits laitiers...

L'organisation va demander à des juges d'évaluer pour la première fois une spécialité dégustée en Alsace mais pas seulement: la choucroute.

Le chou à choucroute va devenir le premier légume à intégrer le concours général. L'année dernière déjà, la choucroute avait été évaluée lors d'un premier test à l'issue duquel aucune médaille n'avait été attribuée du fait de son statut expérimental.

L'essai a donc été confirmé et pour ce cru 2025 du concours, des lauréats pourront bien être officiellement désignés par les jurés. La compétition, qui aura lieu le mardi 25 février prochain, verra un total de 11 produits issus de neuf producteurs être passés au crible.

• L'accent sur l'innovation

Lancé l'année dernière pour la première fois sous le nom de SIA'PRO, un Salon des technologies et solutions agricoles va ouvrir du 23 au 25 février.

Ce rendez-vous des professionnels du secteur répond aux enjeux actuels et futurs du monde agricole: changement climatique, transmission, énergies renouvelables, robotique, numérisation.

• La colère paysanne atténuée?

L'édition 2024 du Salon international de l'agriculture avait été émaillée d'incidents suivant plusieurs semaines de manifestation partout en France pour dénoncer le poids des normes et des revenus en baisse.

Cette année, le salon intervient juste après le vote de la loi d'orientation agricole ce jeudi 20 février. Celle-ci suscite des réactions contrastées chez les organisations syndicales agricoles qui se disputaient les chambres d'agricultures au début du mois.

Saluée par la FNSEA, elle ne répond pas aux attentes de la Coordination rurale et la Confédération paysanne. Ces organisations syndicales estiment qu'il y a encore des progrès à faire.

Toutefois, alors que "les agriculteurs sont venus de tous bords, l'année dernière" pour "le salon de la colère", la présidente de la coordination rurale Véronique Le Floc'h "appelle à la responsabilité, au bon sens" et "invite au calme" les sympathisants et les membres de son syndicat. "On espère que ça se passera mieux", promet-elle au micro de RMC.

• Un dispositif policier important

Malgré cet apaisement, la préfecture de police de Paris a préparé un dispositif spécial pour sécuriser l'événement "dans un contexte de revendications sociales et de menace terroriste toujours élevées".

Plus d'une centaine de policiers seront mobilisés pour sécuriser l'ensemble des gares parisiennes le jour de l'ouverture. Des contrôles d'identité et de bagages pourront être effectués à proximité et au sein des gares ferroviaires et routières.

Tout autour du salon, des rondes et des patrouilles de police auront lieu: à pied, à cheval ou à bord de véhicules motorisés.

Du 22 au 24 février, les forces de l'ordre tiendront en outre un poste d'accueil mobile sur la voie publique, au niveau de l'esplanade du 9-Novembre-1989, comme indiqué par RMC. Il permettra d'aider les visiteurs et de recevoir d'éventuelles plaintes.

• Des visites de personnalités politiques cadrées

Les organisateurs du Salon de l'agriculture ont retenu la leçon de la précédente édition. Pour s'épargner une cohue dans les allées, une charte rassemblant des "règles de bon sens" encadrera désormais les visites des personnalités politiques au cours de l'événement agricole.

Cette charte, dans la tête des organisateurs depuis l'année dernière, sera composée de 7 principes applicables aux visiteurs politiques. Selon cette même charte, une personnalité politique ne pourra prétendre qu'à une seule journée de visite officielle.

Par ailleurs, la délégation accompagnant la personne concernée ne pourra pas dépasser 25 personnes et le tractage politique sera interdit.

Florent Bascoul