"On nous a arraché notre fille": les parents de Louise confient leur "souffrance indescriptible" dans une lettre

Le vendredi 7 février restera une date marquée "au fer rouge" dans leurs "chairs et leurs coeurs". Une semaine après la mise en examen d'Owen L., accusé du meurtre de Louise, les parents de la jeune fille confient, dans une lettre que BFMTV a pu se procurer, vivre "la pire tragédie que peuvent vivre tous les parents".
"On nous a arraché notre fille, notre petite princesse. Nous avons vécu et vivons la pire tragédie que peuvent vivre tous les parents, la perte de son enfant chérie. C’est une souffrance et une peine indescriptibles et impensables jusqu’à ce que cela vous frappe. Notre Louise, notre amour, nous a été volée" écrivent les parents de Louise.
"Elle qui n’était que tendresse et amour, ne sera plus jamais auprès de nous. Alors qu’elle était un cadeau de la vie, ce cadeau ne sera plus que des souvenirs, certes de magnifiques souvenirs, mais que des souvenirs. C’est trop court, trop dur", poursuivent-ils.
"Une vague de compassion et d'empathie"
Les parents de Louise se souviennent d'une petite fille "belle, douce et attentionnée" qui aimait "la vie, les animaux, ses peluches". Elle dessinait, pratiquait la gymnastique et avait intégré la chorale de son collège. "C’était une adorable et gentille petite fille mais on nous l’a ôtée", déplorent-ils. Ils confient avoir eu le "besoin de s'isoler pour créer une bulle d'intimité" avec leurs enfants et "tenter d'affronter ce traumatisme".
"C’est ce qui nous permet de nous reconstruire ensemble sans elle mais toujours avec elle. Elle inonde nos pensées d’amour, c’est encore douloureux mais cela nous fait également du bien", expliquent-ils.
Les parents de Louise remercient également dans cette lettre leurs proches qui les soutiennent, leurs connaissances qui ont "manifesté toute leur affection" ainsi que les policiers et les mairies de Longjumeau et d’Épinay-sur-Orge pour leur "bienveillance" et leur "investissement" durant "les recherches, l’enquête et la préparation des obsèques".
Ils soulignent enfin "l'élan de solidarité" qui s'est mis en place au moment de la disparition de leur fille et la "vague de compassion et d'empathie" qu'ils ont reçu lorsque son corps a été découvert.
"Tous vos mots n’étaient que bienveillance et humanité envers elle et nous. Nous vous en remercions profondément. Sans le savoir, vous nous avez communiqué le plus bel hommage en sa mémoire: celui du vivre ensemble. Elle était tournée vers les autres. Elle était généreuse. Cela correspond à ses valeurs. Encore une fois, merci" concluent-ils.
Le suspect mis en examen
Louise, 11 ans, a été retrouvée morte dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février dans un bois en Essonne. La fillette avait disparu quelques heures plus tôt à la sortie de son collège à Épinay-sur-Orge (Essonne). L'autopsie de la jeune victime a permis de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans des zones vitales.
Owen L., suspecté du meurtre de la petite fille, a été mis en examen le mercredi 12 février et placé en détention provisoire. Le jeune homme de 23 ans a reconnu les faits en garde à vue.