Émeutes: une dizaine de villes d'Île-de-France ont mis en place un couvre-feu

La ville de Rosny-sous-Bois a annoncé la mise en place en d'un couvre-feu entre 22h et 4h du matin dès ce vendredi et jusqu'au mardi 4 juillet inclus, a appris BFM Paris Île-de-France du cabinet du maire, Jean-Paul Fauconnet.
Des "désagréments" pour les habitants
Un couvre-feu est également instauré à compter de ce vendredi soir dans la ville de Levallois-Perret, dans le quartier Alsace-Lorraine, de 22h à 6h du matin jusqu'à mardi.
Cette mesure cible l'ensemble de la population: "J'ai conscience des difficultés et désagréments que la prise de cet arrêté pourra entraîner pour nombre d'habitants de ce quartier", explique Agnès Pottier-Dumas, la maire de Levallois-Perret.
"Nos policiers sauront faire preuve de discernement en cas de nécessité absolue de déplacement", ajoute-t-elle.
Dès jeudi soir, les communes de Clamart et de Neuilly-sur-Marne ont mis en place un couvre-feu.

Au total, au moins 16 villes d'Île-de-France ont décrété un couvre-feu total ou partiel ce samedi soir. C'est aussi le cas de Meudon, Chilly-Mazarin, Bry-sur-Marne, Nemours, Savigny-le-Temple, Asnières-sur-Seine, La Ferté-sous-Jouarre, Vaux-le-Pénil selon Le Parisien, Taverny, Villeneuve-la-Garenne, Saint-Fargeau-Ponthierry et Colombes.
Sur BFMTV, Patrick Chaimovitch, le maire de Colombes, a expliqué que cette décision avait été motivée par "des actes de violences et des pillages de plus en plus forts".
Plusieurs communes ciblent uniquement les mineurs
À Dourdan, le couvre-feu concerne les mineurs. "Tout mineur ne pourra, sans être accompagné de l’un de ses représentants légaux, circuler, de 21h à 6h sur la partie urbanisée de la commune de Dourdan", indique la ville sur son site.
Une mesure également prise à Châtillon. La maire de Nadège Azzaz a justifié cette mesure pour retrouver "une forme de quiétude" dans la commune après les "actions coordonnées d'émeutiers".
Dans la majorité de ces villes, le couvre-feu débutera soit à 21 heures soit à 22 heures et se terminera le lundi 3 juillet à 6 heures.
Ces mesures font suite aux nuits de violences qui ont émaillé la banlieue parisienne et la France depuis quatre jours et la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).