Démission de Pierre Aidenbaum accusé d'agression sexuelle: "c'est à la justice de trancher" réagit Anne Hidalgo

Pierre Aidenbaum, ex-adjoint à la Seine et doyen du Conseil de Paris, a démissionné lundi de ses fonctions après l'ouverture d'une enquête pour "agression sexuelle".

Deux jours après la démission de Pierre Aidenbaum à la suite de "la révélation de possibles faits de harcèlement sexuel", Anne Hidalgo affirme avoir réagi "comme doit réagir un responsable".

"Lorsqu'il y a un fait qui vous est mentionné, vous devez le signaler la justice, c'est ce qui s'est passé", a déclaré la maire de Paris, invitée ce mardi sur Europe 1.

Un changement d'époque

"Ce sont des faits très compliqués, humainement c’est très dur ce genre de situation" a-t-elle ajoutée, précisant: "maintenant, c'est à la justice de trancher. Moins il y aura de commentaires autour de ce travail, mieux on pourra avancer".

Sans vouloir commenter plus précisément ce dossier, Anne Hidalgo a souligné le changement d'époque.

"C'est très bien. La parole des femmes s'est libérée. Cette parole conduit à ce qu'il y ait plus d'actions en justice sur ce type d'acte", a rappelé l'élue.

Deuxième démission depuis les élections

Pierre Aidenbaum, âgé de 78 ans, a quitté ses fonctions lundi après la révélation de "possibles faits de harcèlement sexuel à l'encontre d'une collaboratrice", avait précisé un communiqué de la mairie de Paris. Une enquête a d'ailleurs été ouverte du chef "d'agression sexuelle" le 11 septembre.

Le doyen du Conseil de Paris a été remplacé mardi par l'écologiste Célia Blauel à son poste d'adjoint en charge de la Seine. Jusqu'ici présidente du conseil d'administration d'Eau de Paris, elle conserve également sa délégation dédiée à la prospective Paris 2030 et à la résilience.

euxième démission au sein de l'exécutif parisien. Auparavant Christophe Girard, adjoint à la Culture, avait quitté ses fonctions, alors qu'il lui était reproché ses liens avec Gabriel Matzneff, écrivain soupçonné de pédophilie. L'élu est également accusé d'abus sexuels. Une enquête préliminaire a été ouverte au mois d'août pour les chefs de "viol par personne ayant autorité".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions