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Paris Île-de-France

Crack à Stalingrad: le concert de casseroles des riverains pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics

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Les riverains de la place Stalingrad, dans le 19ème arrondissement de Paris, se sont mobilisés ce mercredi à leur fenêtre. Munis de flûtes, de sifflets ou casseroles, ils ont fait du bruit pour exprimer leur mécontentement face aux ravages du crack dans leur quartier et dénoncer l'inaction des pouvoirs publics.

C’est un nouvel épisode dans la guerre que mènent les riverains du quartier de Stalingrad, dans le 19ème arrondissement de Paris, au trafic et à la consommation de crack qui gangrène ce secteur de la capitale.

Dix jours après les tirs de mortier qui ont visé des toxicomanes et la vaste opération de contrôle menée par la préfecture de police dans la foulée, rien n’a changé sur place, malgré la présence renforcée des policiers et gendarmes. Les dealers et consommateurs sont toujours là et les nuisances continuent.

Concert de casseroles

Alors pour continuer à se faire entendre et attirer la lumière sur leur situation, les habitants de l’avenue de Flandres, de la rue de Soissons ou encore du Quai de Seine, ont lancé une opération musicale depuis mardi. Chaque soir, à 20 heures, ils s’adonnent à un concert de casseroles à leur fenêtre.

"Ce soir on a assisté à un cri de détresse, à un ras-le-bol des riverains face au trafic de crack. Ce sont des concerts de casseroles destinés aux pouvoirs publics mais également à la municipalité", explique un habitant au micro de BFM Paris.

"On a l'impression que tout le monde est impuissant"

Ce mercredi soir, ils étaient plusieurs dizaines à participer à cette manifestation. Jacques en fait partie. Il habite le quartier depuis une vingtaine d'années et exprime son ras-le-bol.

"On a l'impression que tout le monde est impuissant, que dans une ville comme Paris il y a 200 personnes qui sont capables de faire n'importe quoi dans la journée. Ils arrivent à faire régner leur loi en pleine ville et dans un quartier qui habité", s'indigne Jacques.

Les habitants indiquent qu'ils continueront à faire du bruit tous les soirs et ce jusqu’à ce qu’ils se fassent entendre.

Simon Azélie et Alicia Foricher