Cantines gratuites, classes dédiées: comment Paris prépare l'accueil des réfugiés ukrainiens à l'école

La ville de Paris va ouvrir ses écoles, collèges et lycées à des centaines de jeunes ukrainiens dans les prochaines semaines.

"Inscription à l'école, cours de français, gratuité de la cantine, accès aux crèches et haltes-garderies". Sur Twitter, Alexandra Cordebard, la maire du 10ème arrondissement de Paris détaille une partie du plan que la capitale va mettre en place pour accueillir des dizaines de familles venues d'Ukraine.

Car deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, plus de deux millions de personnes ont fui les assauts russes. Et déjà 5000 réfugiés ukrainiens seraient arrivés en France. Nombre d'entre eux vont logiquement être accueillis à Paris, où plusieurs centres sont installés.

Pour les plus jeunes, Paris va ouvrir ses écoles, collèges, et lycées. Un plan "école" pour les réfugiés ukrainiens de 3 à 18 ans est "en cours de finalisation", relate Le Parisien.

Cantines gratuites et soutien psychologique

Ce plan a été élaboré lors d'une réunion organisée en début de semaine entre les adjoints de la ville de Paris, le consul d'Ukraine et les associations humanitaires, détaille le quotidien.

"Paris accueillera dans ses crèches et ses écoles tous les enfants des familles de réfugiés d'Ukraine", tweetait il y a quelques jours Patrick Bloche, maire adjoint de Paris en charge de l'éducation et de la petite enfance.

Il annonçait que les jeunes réfugiés auront accès gratuitement aux cantines scolaires, et qu'un soutien psychologique leur sera proposé.

Apprendre le français

Le Parisien explique également qu'ils seront accueillis dans les écoles et établissements dotés d’une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A), où le français n'est pas maitrisé par les enfants. Tous les établissements scolaires parisiens ne seront donc pas concernés.

En outre, pour impliquer les parents, "la Ville va ouvrir ses cours municipaux gratuits aux adultes ukrainiens, cours qui sont offerts le soir dans les écoles primaires vidées des enfants", ajoute Patrick Bloche dans le quotiden.

Début mars, la ville de Paris débloquait une aide d'urgence de 1 million d'euros au profit des associations, ONG et acteurs de terrain, qui organisent collecte et acheminement des produits de première nécessité.

Ariel Guez