BFMTV
Mayotte
Alerte info

Cyclone Chido à Mayotte: le préfet redoute "plusieurs centaines, voire quelques milliers" de morts

Photographie de Mayotte publiée par la Sécurité civile le 15 décembre 2024

Photographie de Mayotte publiée par la Sécurité civile le 15 décembre 2024 - Handout © 2019 AFP

Le cyclone Chido a fait "certainement plusieurs centaines" de morts à Mayotte, "peut-être" même "quelques milliers", a déclaré dimanche le préfet du département.

Le cyclone Chido a fait "certainement plusieurs centaines" de morts à Mayotte, "peut-être" même "quelques milliers", a déclaré dimanche 15 décembre le préfet du département français d'outre-mer, précisant qu'il sera "très difficile" d'avoir un bilan final après le passage dévastateur du cyclone sur l'île.

"Je pense qu'il y aura certainement plusieurs centaines, peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers" de morts, a déclaré François-Xavier Bieuville sur la chaîne publique Mayotte la 1ère.

Il sera "très difficile d'avoir un bilan final" étant donné que la tradition musulmane, très ancrée dans les quartiers d'habitat précaire entièrement détruits, veut que les personnes soient enterrées "dans les 24 heures".

Par ailleurs, la population clandestine de Mayotte dépasse les 100.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur - sur quelque 320.000 habitants officiellement dénombrés -, ce qui rend improbable un décompte des morts exhaustif.

"Apporter du soutien dans les jours à venir"

Les ministres démissionnaires de l'Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, sont attendus à Mayotte lundi en fin de matinée, de même que leur collègue de la Francophonie Thani Mohamed-Soilihi, originaire de l'archipel. Par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, la Commission européenne s'est dite "prête à apporter du soutien dans les jours à venir".

Une course contre la montre s'est engagée pour fournir de l'aide ainsi que rétablir l'approvisionnement en eau, nourriture et électricité dans les zones, très nombreuses, qui en étaient encore privées dimanche. Des files d'attente se sont étirées devant des supermarchés.

L.V. avec AFP