Ouragan Irma: le rôle crucial du "Safety Check" de Facebook

"Etes-vous dans la zone touchée?", demande Faceboook qui a réactivé son outil de signalement en cas de catastrophe ou d'attaques de grande ampleur. - Facebook
Tous les moyens sont bons pour prendre des nouvelles des êtres chers ou de connaissances victimes de l'ouragan Irma. Comme en cas d'attentat Facebook a activé mercredi son désormais célèbre "safety check", moyen simple pour chacun d'indiquer qu'il se trouve en sécurité.
Le réseau de téléphonie mobile est rétabli à Saint Martin et en passe de l'être à Saint Barthélémy, deux îles durement frappées. L'espoir naît pour les personnes qui attendent, dans l'angoisse, des nouvelles de leurs proches. Mais en raison de l'importance du trafic, le réseau sur les deux îles est en partie saturé, a expliqué un porte-parole de l'opérateur Orange. L'entreprise va par ailleurs envoyer rapidement des renforts depuis la Guadeloupe et la Martinique voisines.
L'angoisse, mais aussi d'heureux dénouements
En attendant, l'attente est pour beaucoup insupportable. "Toujours sans nouvelles de ma sœur et de son mari vers l'Anse des Cayes", au nord de Saint-Barthélemy, indique Vanessa via un nouveau groupe sur Facebook, "Cyclone Saint-Barthélemy, infos et solidarités". Les messages affluent sur ce réseau, très utilisé aux Antilles. L'un cherche son père, resté dans sa maison en bord de mer pendant la tempête. Une autre sa grand-mère, ses oncles, ses tantes, ses cousins et leurs enfants.
Mais souvent aussi, les bonnes nouvelles finissent par arriver. Facebook est alors la seule possibilité qu'avaient nombre de victimes pour se manifester. Les "ils vont bien" traduisent souvent la fin de l'attente, même si les pertes matérielles sont aussi évoquées.

Par ailleurs, deux numéros d'appel d'urgence sont toujours en vigueur: 01 82 71 03 37 depuis la métropole et +590 5 96 39 36 00 depuis les Antilles.
Après un premier bilan faisant état de 9 morts, dont 8 dans la partie française de l'île franco-néerlandaise de Saint Martin, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué jeudi le chiffre de 4 morts à Saint-Martin. Le bilan n'est pas encore connu pour Saint-Barthélemy.