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Nappes phréatiques: des "problèmes" possibles pendant l'été en raison des fortes chaleurs

Les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er septembre sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment.

Les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er septembre sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment. - BFMTV

La semaine dernière, Météo France avait prévenu que les températures cet été seraient chaudes, supérieures à la normale. Des fortes chaleurs qui pourraient poser problème puisque les nappes phréatiques affichent déjà des niveaux "peu satisfaisants".

Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de nombreuses nappes phréatiques affichent des niveaux "peu satisfaisants" et "inférieurs" à ceux de l'an dernier. Le BRGM évoque des "problèmes" attendus dans certaines régions pendant l'été prévu plus chaud que la normale.

Le manque de précipitations pendant la période hivernale n'a pas permis la recharge habituelle des nappes qui ont commencé à se vider logiquement au printemps.

Trop peu de pluie cet hiver

Les précipitations du mois de mai dans certaines régions ont ralenti le processus, mais malgré tout, au 1er juin, 59% des nappes se situaient à un niveau "modérément bas à bas", selon le dernier bulletin du BRGM publié mardi.

Les niveaux de certains aquifères (sud de l'Alsace, Bourgogne, amont du Rhône) sont même "proches des minima enregistrés pour un mois de mai". Ce sont les "secteurs à problèmes attendus pour l'été", a commenté lors d'une conférence de presse l'hydrogéologue Laurence Gourcy.

De manière générale, "c'est beaucoup moins bien que l'année dernière" où la situation était globalement satisfaisante en sortie d'hiver, "mais plus favorable qu'en 2017 où il y avait eu énormément de restrictions d'eau", a-t-elle ajouté.

Les agriculteurs craignent un nouvel épisode de sécheresse

L'année 2018 ayant déjà été marquée par une sécheresse qui avait frappé le nord du continent européen, les agriculteurs s'inquiètent depuis quelques mois d'un risque d'un nouvel épisode pour cet été.

Alors que sous les effets du dérèglement climatique, les sécheresses devraient se multiplier, les experts du BRGM cherchent à améliorer le système de gestion des eaux souterraines.

Une partie importante des pluies n'arrivant jamais dans les nappes, du fait notamment de l'évaporation, ils travaillent notamment sur la "recharge artificielle" des nappes: comment réinjecter directement dans le sous-sol des eaux de surface ou eaux de pluies, pendant les saisons favorables.

Aude Solente avec AFP