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Face au manque de pluie, le département du Nord déjà placé en "alerte sécheresse"

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Le Nord connaît depuis 2017 des déficits pluviométriques importants, mais l'alerte sécheresse n'avait jamais été mise en place aussi tôt dans l'année.

La préfecture du Nord a déjà placé le département en "alerte sécheresse" jusqu'au 30 juin au moins, à la suite d'un "déficit pluviométrique de 20% par rapport à la normale" lors de l'hiver 2018-2019, explique le communiqué de la préfecture diffusé mardi. C'est la troisième année consécutive qu'elle lance une alerte sécheresse, mais la première fois qu'elle la prend aussi tôt.

"Nous prenons pour la première fois un arrêté qui restreint l'usage de l'eau dans le Nord en avril, alors que depuis ces deux dernières années, l'arrêté était plutôt pris en juillet ou en août", explique Michel Lalande, le préfet du Nord, sur France 3.

L'arrêté interdit notamment de laver les véhicules particuliers, d'arroser les pelouses et jardins, les terrains de sport, les stades et les golfs de 9 heures à 19 heures. Il annonce également la fermeture des fontaines publiques, la restriction de l'irrigation agricole et encourage la population à limiter sa consommation d'eau.

"Pour les industriels, l'objectif est de tendre vers une réduction de consommation d'eau de l'ordre de 10 %" et, "pour les agriculteurs, l'arrêté vise des économies d'eau en interdisant l'irrigation entre 11 heures et 17 heures", précise la préfecture dans le communiqué.

Les nappes phréatiques non-renouvelées

Cet hiver n’a "pas été suffisamment pluvieux pour permettre aux nappes [phréatiques] de revenir à leur niveau normal au début de printemps. De plus, le mois de février a été particulièrement sec et ensoleillé et a connu des températures très douces (+ 2,5 °C au-dessus des normales)", explique la préfecture.

"Du point de vue des nappes phréatiques, on est dans un niveau modérément bas sur le nord" explique Christophe Person, chef du service météo de BFMTV. Il souligne en revanche que les niveaux d'eau sont bien plus inquiétants sur le Centre Est, l'Est et principalement le Haut-Rhin "où le niveau des nappes est parfois très bas".

"D'autres mesures seront étudiées et seront proposées et décidées au mois de juin" dans le cadre de l'alerte sécheresse, a assuré Michel Lalande, "notamment dans le domaine du recours industriel à l'eau et du recours par les particuliers".

Salomé Vincendon