Fraîcheur, pluie, parfois orages... Jusqu'à quand le temps va-t-il rester perturbé?

Une parenthèse de pluie et de fraîcheur. Depuis quelques jours, le ciel est instable au-dessus de l'Hexagone. En cause: un "minimum" dépressionnaire au large de l'Irlande qui s'est déplacé au cours du week-end au Sud-est de l'Angleterre.
"Il est peu mobile donc on a une séquence de temps perturbé", explique à BFMTV.com François Jobard, prévisionniste chez Météo-France. Et la situation va perdurer cette semaine.
Des pluies "bienvenues" face à la sécheresse
Dans un premier temps d'abord, "ce minimum se décale vers l'Allemagne" dès mardi. Conséquence, une accalmie est prévue ce jour avec de belles éclaircies notamment sur une large moitié sud et "beaucoup moins d'averses" au Nord.
Toutefois, cette amélioration sera "de courte durée", en raison de l'arrivée d'une nouvelle goutte froide par l'Atlantique nord dès mercredi, prévient François Jobard. Le temps pluvieux concernera ainsi la quasi-totalité du territoire métropolitain. Entre jeudi et mercredi, un risque orageux est aussi à prévoir en lien avec cette goutte froide d'altitude. La fin de semaine sera, elle, marquée par les averses entrecoupées par des éclaircies.
Comme l'explique le prévisionniste, cet épisode pluvieux est "plutôt bienvenu" face à la sécheresse très prononcée des sols liée à une première moitié d'été très sèche et surtout très chaude. C'est même la plus chaude jamais recensée en France entre le 1er juillet et le 15 juillet.
Les cumuls de pluies importants attendus cette semaine vont permettre une amélioration de la sécheresse des sols superficiels, c'est-à-dire la première couche de sol sous nos pieds.
"Rien d'exceptionnel"
Du côté du thermomètre, les températures sont légèrement en dessous des normales de saison depuis ce lundi, voire depuis dimanche dans certaines régions. "Ce temps relativement frais va durer jusqu'à la fin de semaine", indique François Jobard, qui précise ainsi que jeudi sera la journée la plus fraîche de la semaine.
Une légère hausse du mercure est attendue pour vendredi avant une chaleur "relative et modérée" durant le week-end. Ainsi, le risque d'une canicule avant le début du mois d'août est désormais exclu.
Cette parenthèse de relative fraîcheur est tout à fait normale pour la saison. "Une dépression sur les îles britanniques ça n'a rien d'exceptionnel", explique ainsi François Jobard. En revanche, le prévisionniste précise que le réchauffement climatique entraîne une intensité pluvieuse plus importante.
"Dans un climat plus chaud, les sols s'assèchent plus vite et quand il pleut ça va tomber plus vite: le dérèglement climatique accélère le cycle de l'eau", commente-t-il.
Sous l'effet de la hausse de la température, l'atmosphère peut contenir davantage de vapeur d'eau: c'est ce qu'on appelle la relation de Clausius-Clapeyron. À chaque degré de réchauffement supplémentaire, l'atmosphère peut contenir 7% d'humidité en plus.
Risque d'incendies
Si la semaine sera bien pluvieuse sur la majorité du territoire, la situation au Sud-est est un peu différente et est associée à des conditions de vent, mistral et tramontane, ce qui est une mauvaise nouvelle sur le front des incendies.
Comme l'indique François Jobard, la région a connu de bonnes pluies dans la nuit de lundi à mardi, notamment en Provence. Toutefois, pour la suite de la semaine, il faut s'attendre à un temps sec.
En outre, si les températures ne sont pas caniculaires, elles peuvent parfois facilement atteindre les 30°C. Tout ceci couplé à du vent favorise grandement les départs de feu. Les prévisionnistes appellent ainsi à la vigilance, notamment pour la deuxième moitié de semaine.
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