Des orages avant une nouvelle hausse des températures... Jusqu'à quand la chaleur va-t-elle durer?

Entre mercredi et jeudi, une dégradation orageuse fera baisser légèrement le mercure, qui restera au-dessus des moyennes saisonnières. Au-delà de ça, la vague de chaleur va se poursuivre et pourrait perdurer au moins jusqu'à début juillet.

La séquence chaude se poursuit. Depuis plusieurs jours, l'Hexagone subit une vague de chaleur et le mois de juin devrait s'achever dans la même tendance. Après un premier pic de chaleur ce samedi 21 juin, les températures ont légèrement baissé, restant toutefois au-dessus des normales de saison. Mais le répit sera de courte durée.

"Un nouveau pic est attendu ce mardi sur le sud-ouest et mercredi sur l'ensemble du pays", indique à BFMTV.com Frédéric Long, prévisionniste à Météo-France.

Dès ce mardi, le mercure reprend le chemin de la hausse. Au Sud, la barre des 35°C est dépassée dans l'après-midi et le thermomètre affiche jusqu'à 38°C localement, notamment dans le Languedoc-Roussillon. Les 30°C font ainsi leur retour sur la moitié nord du pays, notamment sur les Pays de la Loire, le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne, l'Alsace.

Pic de chaleur mercredi

En cause: "une dépression qui se creuse sur le nord de l'Espagne et donc de l'air qui remonte de la péninsule ibérique depuis le Sud-ouest", explique Frédéric Long.

Par conséquent, ce mercredi marquera donc le pic de chaleur de cet épisode. C'est sur les régions centrales qu'il fera le plus chaud avec entre 35 et 38°C pour les maximales. "Il faut également attendre 34°C à Paris et 35°C localement en Île-de-France", ajoute Frédéric Long.

Il fera donc très chaud ce mercredi avant l'arrivée d'une dégradation orageuse. "En plus de l'enjeu de la chaleur, il y a un enjeu sur les orages entre ce mardi après-midi et la nuit suivante", met en garde le prévisionniste, qui précise qu'une potentielle vigilance orange pour orages pourrait parfois se superposer à celle pour canicule.

En effet, Météo-France maintient la vigilance orange canicule dans les deux départements du Rhône et de l'Isère en raison d'un "épisode précoce de très fortes chaleurs, suffisamment intense pour nécessiter un suivi particulier". Cette vigilance "devrait rester au moins jusqu'à mercredi soir", selon Frédéric Long. Une large partie du territoire est par ailleurs en vigilance jaune canicule.

Le mercure grimpe à nouveau en fin de semaine

Jeudi pourrait apporter un peu de souffle. Un air plus frais gagne une grande partie de l'Hexagone et les températures maximales sont en baisse sensible sur la plupart des régions, à l'exception des territoires méditerranéens, où Météo-France prévoit encore 30 à 35°C.

Dès vendredi, le mercure va déjà repartir à la hausse en raison d'une "séquence anticyclonique qui se met en place", explique Frédéric Long. Si les prévisionnistes ont moins de visibilité pour cette période, la masse d’air se réchauffe à nouveau, notamment à la faveur d'un ciel ensoleillé.

Cette chaleur pourrait durer au moins jusqu'au début de la semaine prochaine, c'est-à-dire jusqu'aux premiers jours du mois de juillet. Il devrait s'agir d'"un épisode assez marqué, notamment sur les régions du Sud avec une possible canicule", commente Frédéric Long.

Vague de chaleur, pic de chaleur ou canicule: quelle différence?

3:17

Dérèglement climatique

En fait, la période de chaud qui touche le territoire est toujours liée à la même vague de chaleur nationale qui dure depuis le milieu de la semaine dernière. Une vague de chaleur aussi longue pour un mois de juin est d'ailleurs assez rare.

En revanche, en raison du dérèglement climatique, "on a davantage de vague de chaleur en juin ces dernières années", affirme Frédéric Long, citant les exemples de 2019 et de 2022.

La vague de chaleur de juin 2019 fut la plus intense. La France avait alors enregistré sa journée la plus chaude, et la température avait atteint la valeur inédite de 46°C à Vérargues dans l'Hérault. Celle de 2022 fut quant à elle la plus précoce jamais enregistrée à l’échelle nationale.

Si de telles chaleurs au-dessus des normales de saison en juin ne présagent rien pour le reste de l'été, Météo-France, dans ses prévisions saisonnières, prévoit une probabilité importante d'un temps plus chaud que la normale sur l'Europe de l'Ouest pour juillet, août et septembre.

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Salomé Robles