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Canicule: pourquoi le pic de chaleur survient-il en fin de journée et non pas le midi?

La place Bellecour, sous la chaleur le 25 juin 2025, avec l'œuvre anti chaleur Tissages urbains dans le fond. (Photo d'illustration)

La place Bellecour, sous la chaleur le 25 juin 2025, avec l'œuvre anti chaleur Tissages urbains dans le fond. (Photo d'illustration) - JEFF PACHOUD / AFP

Durant les périodes de fortes chaleurs, la température ne cesse d'augmenter tout au long de la journée pour atteindre son maximum en milieu d'après-midi. Un phénomène d'autant plus important en ville, où des "îlots de chaleur" se forment par réchauffement du sol et des façades.

Attention aux fausses croyances. Lors des épisodes de fortes chaleurs comme les canicules, les rayons du soleil frappent très fort la surface de la Terre et les températures grimpent rapidement en flèche. Or, s'il fait plus frais le matin et qu'il est communément admis qu'à midi le soleil est au zénith (et qu'il fait donc plus chaud), il faut en réalité surtout craindre l'après-midi, voire la fin de journée.

Tout d'abord, le fuseau horaire de la France est légèrement décalé par rapport à l'heure solaire. Autrement dit à Paris, le soleil n'est pas au zénith à midi, mais plutôt vers 14 heures en été.

S'ajoute à cela, en fin de journée, la chaleur qui provient directement du sol. En effet, l'atmosphère et la surface terrestre mettent du temps à se réchauffer. À 14 heures, bien qu'il fasse déjà très chaud, la situation est loin d'être la plus critique.

Un pic entre 16 et 18 heures

C'est beaucoup, entre 16 et 18 heures et lorsque les rayons du soleil se font de plus en plus rares, que se ressentent les effets d'une conduction thermique massive depuis le sol. C'est ce que l'on appelle: le pic de chaleur.

Si, plus tôt dans la journée, la chaleur a traversé certains matériaux et certains milieux sans que ces derniers ne l'absorbent, il en est autrement pour les surfaces comme la pierre, le bitume ou encore le béton qui en réfléchissent une grosse quantité. Voilà pourquoi les lieux accueillant des plans d'eau ou de la végétation sont généralement plus frais et pourquoi en ville on parle d'"îlots de chaleur".

La chaleur emmagasinée circule donc tardivement, se libère dans l'atmosphère et est à l'origine de températures élevées plus de trois heures après le zénith.

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D'après le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, "la chaleur a un effet immédiat sur l’organisme, dès les premières augmentations de température: les impacts de la chaleur sur la santé ne se limitent pas aux phénomènes extrêmes".

D'où l'intérêt de suivre les conseils et recommandations des autorités durant les périodes de canicules, limitant ainsi les risques liés à une exposition au soleil et à la chaleur.

Kevin Floury avec Camille Dubuffet