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VIDÉO - Daesh: la guerre aux portes de l'Europe?

Abou Bakr al-Baghdadi, qui s'est autoproclamé "calife Ibrahim", est le leader de Daesh.

Abou Bakr al-Baghdadi, qui s'est autoproclamé "calife Ibrahim", est le leader de Daesh. - AFP.

Le groupe terroriste de l'État islamique, aussi connu sous le nom de Daesh, a appelé à tuer les civils des pays impliqués dans l'opération militaire qui le vise actuellement. La France en fait partie. Un groupe lié à l'État islamique a enlevé un Français en Algérie et menace de l'exécuter.

Le conflit entre Daesh et la coalition internationale, engagée en Irak voire en Syrie, se rapproche de l'Europe en s'étendant à l'Afrique du Nord.

Plusieurs pays mènent actuellement une offensive aux côtés des États-Unis contre l'État islamique (EI) ou Daesh, cette organisation terroriste qui prône un islam sunnite radical.

Parmi eux : la France, même si elle a choisi de ne pas combattre Daesh en Syrie, mais seulement en Irak.

Plusieurs pays arabes participent également à la coalition, comme l'Arabie Saoudite et le Qatar, qui comptent en majorité des musulmans sunnites.

Un Français enlevé en Algérie

Abou Mohammed al-Adnani, membre de l'EI, a appelé dans une vidéo publiée lundi à tuer "de n'importe quelle manière" les civils ou les militaires de cette coalition, en citant notamment les Français.

En Afrique du nord, le groupe terroriste des "soldats du califat" (Jund Al-Khilafah), qui s'est séparé d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) pour rejoindre Daesh, a revendiqué lundi le rapt d'un Français âgé de 55 ans, Hervé Gourdel, près de Tizi Ouzou, en Algérie.

"(Cet endroit) est plutôt connu pour abriter des groupes de contrebande (...), mais on n'a jamais vu d'actes terroristes dans cette région", précise Jean-Charles Brisard, consultant international, spécialiste du terrorisme.

Pour Jean-Paul Rouiller, du Centre d'analyse sur le terrorisme :

"On peut supposer très fortement qu'il y a eu du renseignement qui a été transmis à ces gens et que le Français qui a été enlevé a été ciblé."

Les ravisseurs menacent d'exécuter l'otage français dans les vingt-quatre heures si la France mène de nouveaux raids en Irak.

R. D.