Un petit garçon écrit une lettre à Obama pour adopter un enfant syrien

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"Pouvez-vous, s'il vous plaît, aller le chercher?" Ce sont les mots d'un garçon qui a appelé Barack Obama à faire venir aux Etats-Unis, Omrane, le jeune Syrien dont la photo capturée en août 2016 a fait le tour du monde. Recouvert de sang et de poussière, cette victime d'un raid qui a bombardé sa maison dans la ville syrienne d'Alep, a touché Alex, qui à son tour a ému publiquement Barack Obama mardi dernier.
Une lettre qui invite au partage
Le petit Alex a pris sa plume pour exprimer sa volonté d'adopter Omrane afin de lui offrir une nouvelle vie. Il a prié le président américain d'aller "le chercher" pour le ramener chez lui.
"Il sera notre frère", a-t-il assuré
Le petit a promis d'attendre le dirigeant avec "des drapeaux, des fleurs et des ballons". Innocent et plein de bonté, il a notamment mis en avant la notion de partage.
"Dans mon école, j'ai un ami syrien, il s'appelle Omar. J'aimerais le présenter à Omar et on pourrait tous jouer ensemble, l'inviter à des fêtes d'anniversaire". a-t-il écrit.
"Je pourrais partager mon vélo avec lui et lui apprendre comment en faire (…) ma petite sœur Catherine irait collecter des papillons et des lucioles pour lui". Ces mots ont même poussé la Maison Blanche à publier une vidéo d'Alex sur sa page officielle, qui a récolté plus de 200.000 vues.
Un président touché et engagé
Barack Obama, émue par cette lettre, a décidé de la lire devant les dirigeants du monde entier, mardi dernier lors d'un Sommet sur la crise des réfugiés à l'ONU. "Il n'a pas appris à être cynique, méfiant ou à avoir peur d'autres personnes en raison de leurs origines, de leur apparence ou de leur croyance", a-t-il déclaré, martelant que "l'on pouvait tous apprendre d'Alex".
Le président des Etats-Unis a notamment appelé à poursuivre les efforts diplomatiques en Syrie, avertissant qu'il n'existait pas de solution "militaire au conflit", alors que le cessez-le-feu sur le terrain a volé en éclats. Celui qui s'oppose clairement au candidat à la présidentielle Donald Trump, a aussi appelé à la solidarité, affirmant qu'il y a "de nombreux pays, en particulier des pays riches, qui peuvent faire plus pour aider".