Trêve Israël-Hamas à Gaza: Trump reçoit Netanyahu à un moment délicat de reprise des discussions

Donald Trump et Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre à la Maison Blanche, le 25 mars 2019 - Brendan Smialowski / AFP
Une nouvelle phase dans la trêve et une première réception à la Maison blanche pour Donald Trump depuis sa réélection. Donald Trump reçoit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce mardi 4 février à partir de 22h heure française.
Un temps optimiste, le président américain a finalement déclaré ce lundi n'avoir "aucune garantie" que le cessez-le-feu en cours se prolonge dans le territoire palestinien, après avoir beaucoup vanté son rôle et celui de ses conseillers dans la cessation initiale des hostilités.
"Une résolution pacifique"
Son émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a eu un ton légèrement plus optimiste: "Cela tient jusqu'ici et nous avons certainement l'espoir (...) de faire sortir les otages et de sauver des vies et d'arriver, nous l'espérons, à une résolution pacifique de tout cela".
En quittant Israël, le Premier ministre israélien a jugé qu'en "travaillant étroitement" avec Donald Trump, il serait possible "de redessiner encore davantage" la carte du Moyen-Orient.
La visite du chef du gouvernement israélien coïncide avec la reprise cette semaine des négociations, par médiateurs interposés, entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase du cessez-le-feu.
Celle-ci doit permettre la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza et amener la fin définitive de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Le président américain a suscité récemment une vague d'indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" dans le territoire palestinien et de transférer les Palestiniens dans des lieux "plus sûrs" comme l'Égypte ou la Jordanie, qui ont refusé.
"Très petit pays"
Benjamin Netanyahu vient par ailleurs à Washington alors qu'Israël mène depuis le 21 janvier une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée. À un journaliste qui lui demandait lundi s'il était favorable à une annexion de ce territoire par Israël, Donald Trump a dit: "Je ne vais pas parler de ça", ajoutant toutefois qu'Israël était "un très petit pays en termes de territoire".
Le refus de la Jordanie et de l'Egypte d'accueillir comme il le demande des Palestiniens ne semble pas jusqu'ici décourager le milliardaire, qui aborde chaque défi diplomatique comme la négociation d'un contrat d'affaires.
"Nous faisons beaucoup pour eux et ils vont le faire", avait encore affirmé Donald Trump jeudi.
Il recevra le 11 février le roi Abdallah II de Jordanie, et s'est entretenu samedi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Donald Trump a débloqué la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres (quelque 900 kilos), que son prédécesseur, Joe Biden, avait suspendue. Il a aussi annulé des sanctions financières contre des colons israéliens, accusés de violences contre des Palestiniens.
Le président américain pourrait aussi aborder avec son invité la question d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, à laquelle il avait déjà oeuvré pendant son premier mandat.