Submersible Titan: cet enregistrement audio pourrait avoir capté le moment de son implosion

Un débris du submersible Titan pris en photo par les services de recherche pélagique, en juin 2023. - Handout / US Coast Guard / Pelagic Research Services / AFP
Une détonation puis un assourdissant silence. Plus d'un an et demi après l'accident du submersible Titan, le 18 juin 2023, qui avait coûté la vie à cinq personnes parties explorer l'épave du Titanic dans l'océan Atlantique nord, les garde-côtes américains ont publié mardi 12 février un son qui correspond selon toute vraisemblance au moment où l'appareil se désintègre.
Au cours de cet enregistrement d'une vingtaine de secondes relayé par plusieurs médias anglo-saxons dont CNN, il est possible d'entendre une explosion étouffée, suivie d'un silence. Le son a été diffusé dans le cadre d'une enquête actuellement en cours sur la société OceanGate, apprend-on.
La séquence a été capturée par un enregistreur acoustique passif amarré à un appareil de la National Oceanic and Atmospheric Administration, situé à environ 900 kilomètres du site d'implosion.
Au début de l'enregistrement une note sur l'écran indique 9h34 comme heure locale au moment de l'explosion, soit 1h34 après que le Titan n'ait pris sa route vers l'épave.
Polémiques et enquête
Cinq individus se trouvaient à bord du Titan le jour de l'accident dont le scientifique français de 77 ans Paul-Henri Nargeolet, surnommé "M. Titanic". Le patron d'OceanGate faisait partie de l'équipage ce jour-là.
Le contact avait été perdu moins de deux heures après le départ. Une vaste opération de secours avait été engagée pour sauver les passagers mais le submersible avait, peu après sa plongée, été détruit par une "implosion catastrophique" tuant les cinq hommes sur le coup.
Des polémiques sur des négligences ont surgi très vite après l'accident, notamment sur le hublot qui n'aurait pas pu techniquement résister à de telles profondeurs. La famille de l'explorateur français a poursuivi devant la justice américaine la société OceanGate et lui réclame 50 millions de dollars pour négligence.
En septembre dernier, toujours dans le cadre de l'enquête concernant OceanGate, les gardes-côtes américains avaient diffusé une photo inédite d'un débris du sous-marin.