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Pyongyang revendique un nouvel essai de missile

Photo non datée et diffusée par KCNA le 28 mai 2017 du dirigeant nord Coréen Kim Jong-Un (C) assistant à un essai d'un système anti-aérien

Photo non datée et diffusée par KCNA le 28 mai 2017 du dirigeant nord Coréen Kim Jong-Un (C) assistant à un essai d'un système anti-aérien - STR, KCNA VIA KNS/AFP

En un mois, la Corée du Nord a réalisé cinq tests. Et ce dernier tir de missile arrive moins d'une semaine après de nouvelles sanctions internationales.

Pyongyang s'est félicité, vendredi, de l'essai réussi d'un nouveau missile de croisière sol-mer. Destiné à frapper tout bâtiment "ennemi" qui menacerait la Corée du Nord, il s'agit du cinquième en un mois et survient moins d'une semaine après un durcissement supplémentaire des sanctions internationales contre Pyongyang.

"Les missiles de croisière lancés ont détecté avec exactitude des cibles flottantes en mer orientale de Corée", a déclaré KCNA, en référence au nom nord-coréen de la mer du Japon.

Des manoeuvres des Etats-Unis

Depuis une semaine, les Etats-Unis mènent des manoeuvres dans la mer du Japon. Mardi, le port de Busan a vu arriver le sous-marin nucléaire USS Cheyenne, un bâtiment de 6.900 tonnes.

Depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président sud-coréen Moon Jae-in, le Nord a mené trois tirs de missiles balistiques, un essai de missile sol-air et désormais un test de missiles de croisière. Ces engins de courte portée ont parcouru environ 200 kilomètres à une altitude de deux kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon.

C'est un progrès par rapport à un essai de 2015, lors qu'un missile sol-mer avait parcouru une centaine de kilomètres seulement, a relevé Shin Jong-Woo, analyste du Korea Defence Forum.

"C'est un nouveau signe des progrès significatifs dans les efforts nord-coréens pour diversifier ses missiles. Cela va représenter une menace considérable pour les marines américaine et sud-coréenne" raconte Shin Jong-Woo.

Sanctions internationales

D'après KCNA, le missile utilisé jeudi avait été exposé à l'occasion d'un défilé militaire extravagant organisé le 15 avril pour marquer la naissance du père fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung.

Toutes les armes déployées lors de cette parade militaire ont été testées au cours du mois écoulé, à l'exception d'un engin qui semblait être un missile balistique intercontinental (ICBM).

Pyongyang a procédé à des dizaines de tirs de missiles et à deux essais nucléaires depuis le début 2016. Le Nord cherche à mettre au point un ICBM capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain, ce qui, selon le président américain Donald Trump, "n'arrivera pas".

Moon Jae-in avait prôné une forme de dialogue avec son voisin reclus et imprévisible mais a durci le ton avec les derniers tirs de missiles. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité voici une semaine un nouveau texte sanctionnant une petite vingtaine de responsables et entités nord-coréens. L'Union européenne a allongé jeudi sa liste des personnes et entités visées par des sanctions pour s'y conformer.

Des diplomates des Nations unies ont dénoncé les derniers tirs comme une nouvelle provocation mais aucune réunion du Conseil de sécurité de l'ONU n'est prévue dans l'immédiat.

E. H. avec AFP