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Prisonnier au Qatar, un Français appelle François Hollande à l'aide

François Hollande lors de sa rencontre avec l'émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani, en février 2016.

François Hollande lors de sa rencontre avec l'émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani, en février 2016. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Originaire de Moselle, Jean-Pierre Marongiu purge une peine de sept ans au Qatar pour des chèques impayés. Ce lundi, il a écrit à François Hollande dans l'espoir que celui-ci puisse l'entendre avant la fin de son mandat.

Jean-Pierre Marongiu, 56 ans, est incarcéré au Qatar depuis septembre 2013. Ce chef d'entreprise mosellan est détenu pour des chèques sans provision émis entre 2010 et 2012. Ce lundi, il a écrit à François Hollande et espère désormais que le chef d'Etat engagera une médiation avec l'émir du Qatar, avant la fin de son mandat, rapporte France bleu

"Je me suis adressé à François Hollande pour obtenir, sinon ma libération, au moins son soutien. (...) Je ne comprends pas, la liberté d'un citoyen français doit passer au-delà de tout le reste!", raconte-t-il à la radio locale. 

Il a tenté de fuir en kayak

Ingénieur dans le secteur pétrolier, installé au Qatar depuis 2005, ses ennuis judiciaires auraient commencé lorsque son partenaire local aurait exigé de reprendre ses parts dans la société qu'il avait créée. Et cela sans contre-partie. Après son refus, le ressortissant français a été privé de visa de sortie. Un document indispensable pour quitter le pays. 

"Au bout de deux ans sans revenus, sans voir ma famille, sans pouvoir sortir, j’étais désespéré. Pas d'autre choix que d'acheter un kayak (...). Au bout de quelques heures, la tempête s’est levée, le bateau s’est fracassé, je suis resté accroché au caisson flottant jusqu'à ce qu’un bateau de pêche me repère et me ramène sur les plages du Bahreïn", expliquait-il en 2013 à RMC

"Nous partageons de vouloir réussir notre sortie"

Depuis, Jean-Pierre Marongiu purge une peine de sept ans de prison au Qatar, officiellement pour six chèques impayés. Sa demande de transfert en France, déposée il y a six mois, est toujours en attente. Aussi, ce lundi dans une lettre ouverte, il s'adresse directement au président français dans l'espoir de trouver une solution.

"Mon innocence, les grèves de la faim, la précarité de ma famille n'y ont rien fait. Je vous demande à nouveau d'intervenir auprès de l'Émir du Qatar pour obtenir mon transfèrement en France. Nous partageons aujourd'hui ceci en commun, de vouloir réussir notre sortie. La mienne est suspendue à la manière dont vous envisagez la vôtre. Avec tout mon respect".

E. H.