Certains politiques français "considéraient l’ambassade du Qatar comme une boutique du père noël"

Christian Chesnot est le co-auteur de Nos chers émirs, qui dénonce les pratiques de certains politiques français avec le Qatar. - -
L’ambassade du Qatar était devenue une sorte de "banque, d'agence de voyage, de boutique du père noël". Christian Chesnot, co-auteur de Nos très chers émirs dénonce dans ce livre à paraître les "dérives" de certains politiques dans leurs relations avec le Qatar. Parmi eux, le journaliste cite le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen ou encore Rachida Dati. D'après les deux journalistes, l’ancienne garde des Sceaux aurait ainsi réclamé "400.000 euros pour son association".
Si ces deux derniers ont annoncé déposer plainte après les allégations des deux journalistes, Christian Chesnot a défendu jeudi sur BFMTV son enquête. "On a quand même enquêté pendant deux ans, on ne tire pas ces noms d’un chapeau par hasard", a-t-il assuré. Indiquant que la liste des élus mentionnés dans le livre n’était pas "exhaustive", le journaliste a précisé avoir derrière ces révélations "des éléments probants, étayés, des mails, des courriers". Certains considéraient l’ambassade comme une boutique du père noël", insiste-t-il.
Selon lui, l'affaire serait d'ailleurs également remontée jusqu'au pouvoir à Doha. "L'ambassadeur a fait remonter tous ces comportements et à Doha on lui a dit surtout tu ne cèdes pas et surtout tu ne payes rien", a-t-il poursuivi.