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Pour l'Elysée, le "hub gazier" vers l'Europe proposé par Poutine n'a "aucun sens"

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron - AFP

Vladimir Poutine a proposé ce jeudi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de créer ce "hub gazier", pour que les Européens puissent recevoir du gaz à des prix moins "exorbitants".

Le "hub gazier" en Turquie proposé par le président russe Vladimir Poutine pour exporter du gaz vers l'Europe n'a "aucun sens" alors que les Européens veulent réduire leur dépendance aux hydrocarbures venant de Russie, déclare ce jeudi la présidence française.

"Il n'y a pour nous aucun sens à créer de nouvelles infrastructures qui permettraient d'importer davantage de gaz russe", a souligné l'Elysée.

Vladimir Poutine a proposé ce jeudi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de créer ce "hub gazier", en suggérant que cela permettrait aux Européens de recevoir du gaz à des prix moins "exorbitants".

"Il y a quelques mois encore, presque 40% du gaz livré à l'Union européenne venait de Russie. Aujourd'hui cette part du gaz russe est de 7,5% seulement et elle a encore vocation à diminuer", a répliqué la présidence française.

4 énormes fuites de gaz fin septembre

"Il se peut que la Russie et la Turquie décident ensemble d'exporter davantage de gaz mais ça ne peut pas être vers l'Union européenne qui a des engagements de souveraineté, de réduction de ses dépendances et par ailleurs de transition climatique qui sont incompatibles avec ce genre de raisonnement", a-t-elle ajouté.

Vladimir Poutine a aussi assuré mercredi que Moscou était prêt à reprendre ses livraisons vers l'Europe via les gazoducs Nord Stream. La Russie a stoppé fin août les livraisons via Nord Stream 1 en invoquant des problèmes techniques. L'Allemagne a de son côté renoncé à la mise en service de Nord Stream 2 au début de l'offensive russe en Ukraine.

Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz sont en outre apparues sur les deux gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, provoquées selon plusieurs pays par des détonations sous-marines.

E.F. avec AFP