Ouragan Harvey: un couvre-feu à Houston pour éviter les pillages

Depuis plusieurs jours, des sauveteurs improvisés sont venus de tout le Texas et au-delà pour secourir les habitants menacés par les inondations qui ont paralysé Houston. Mais à côté, de nombreux pilleurs armés s'en prennent aux maisons évacuées.

Un couvre-feu a été décrété jusqu’à nouvel ordre à Houston, dévastée par des inondations sans précédent. Cette décision a été prise prise mardi soir par le maire de la ville texane, Sylvester Turner.

L’homme a expliqué qu’en poussant le couvre-feu à minuit, cela permettrait aux secouristes qui tentent toujours de sauver des gens bloqués par les inondations, de faire leur travail.

Il avait notamment assuré dans un tweet qu'il l’imposait "pour empêcher toute atteinte aux biens dans les maisons évacuées dans les limites de la ville".

"Des voleurs armés"

Le chef de la police, Art Acevedo, qui a recommandé la mise en place de ce couvre-feu, a déploré la présence de voleurs qui n’hésitent pas à entrer dans des maisons évacuées.

"Il y a eu des pillages. Nous avons eu à faire à des voleurs armés qui faisaient le tour hier pour dévaliser notre communauté et la victimiser une nouvelle fois", a-t-il indiqué.

Il a notamment assuré que "nous avons un tas de menaces, pas seulement en terme de sécurité, mais aussi de sûreté, il y a beaucoup de débris".

"Des milliers de gens dans des abris"

Le maire de Houston a rapporté que des "milliers de gens" qui ont évacué leur maison après la montée des eaux, vivent désormais dans des "abris et attendent que l’eau se retire".

"En raison de la situation actuelle, et du fait que tant de gens sont partis de leur domicile, que le courant est coupé, et qu'il est dangereux d'être sur la route tard la nuit j'ai décidé d'imposer un couvre-feu qui commence immédiatement ce soir", a-t-il ajouté.

Une visite de Donald Trump

Le président américain Donald Trump, qui était venu sur place au Texas se rendre compte des dégâts et de l'organisation des secours en compagnie de sa femme Melania mardi, doit y revenir samedi.

"Nous irons dans une autre partie de l'État, pour voir des zones où nous n'avons pas pu nous rendre aujourd'hui", a déclaré Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche à bord de l'avion présidentiel en route pour la capitale.

Lors d'un bref arrêt devant une caserne de pompiers de Corpus Christi, le milliardaire s'est notamment adressé à la foule: "Nous vous aimons, nous sommes ici pour nous occuper de vous!".

Julie Breon avec AFP