"On pense qu'on est dans un mauvais rêve": une réfugiée ukrainienne arrivée en France témoigne

Elena et sa famille ont pu rejoindre la France, une semaine après le début de l'invasion russe. Ce lundi, elle raconte son périple sur notre plateau.

Elena, réfugiée ukrainienne, est arrivée en France au prix d'un long périple. Elle le raconte, ce lundi, sur BFMTV. Une semaine après le début de l'invasion russe, le 3 mars, à Kiev, elle est montée avec sa mère, sa soeur et son neveu dans l'un des trois bus alors affrétés par l'ambassade de France. Elle a d'abord rallié Lviv, passant sa dernière nuit ukrainienne dans les locaux d'une école. Une fois parvenus en Pologne, Elena et les siens ont pris place dans un avion militaire qui les a déposés à Paris. Ce lundi, sur notre plateau, c'est la gratitude qui domine dans la voix de la réfugiée.

"Avec les Français, on a pu passer les frontières avec plus de sécurité que beaucoup de monde", admet Elena. Tandis que Moscou a promis l'ouverture de "couloirs humanitaires" pour permettre l'évacuation des civils en Ukraine, elle exprime de ses voeux: "J'espère que tous ceux qui veulent partir des routes sécurisées, et vite, pour partir."

Toujours incrédule

La guerre avec la Russie - où, souligne-t-elle, elle compte de nombreux "copains" - la laisse encore incrédule:

"On pense qu'on est dans un mauvais rêve, que quelqu'un va nous dire qu'il y a une caméra cachée. On n'a jamais pensé qu'on entendrait des explosions à Kiev, notre capitale."

Passée la stupeur, Elena nourrit un autre espoir: "On a pensé que ça durerait un jour ou deux, et puis qu'on allait parler et trouver une solution." Face au danger, Elena a finalement tout quitté pour se mettre en sécurité. Elle va désormais se rendre à Nice pour y retrouver sa fille, qui y réside avec son père, l'ex-mari d'Elena.

Robin Verner Journaliste BFMTV