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Turquie

Attentat à Istanbul: "Quand on arrive, on a l'impression que rien ne s'est passé"

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A l'aéroport Atatürk d'Istanbul, tout est fait pour effacer au plus vite les stigmates de l'attentat qui a fait au moins 36 morts mardi soir.

"C'est très étonnant, quand on arrive à l'aéroport on a l'impression que rien ne s'est passé", raconte ce mercredi matin la correspondante de BFMTV à Istanbul, Marie Forestier. A l'aéroport international Atatürk d'Istanbul réputé comme étant l'un des plus sécurisés au monde et pourtant visé mardi soir par un attentat sanglant, les contrôles des voitures sont à peine renforcés

"On n'a vraiment pas l'impression qu'il y a eu un attentat hier", décrit-elle.

Le trafic a repris 5 heures après l'attaque et mercredi matin, des ouvriers étaient déjà à pied d'œuvre pour réparer les dégâts. Dans la zone de dépose-minute des taxis, les faux plafonds étaient en grande partie réparés en milieu de matinée.

Il faudra en revanche plus de temps pour réparer l'intérieur du bâtiment où les kamikazes se sont faits exploser. 

Les attentats fréquents

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière dans la métropole turque déjà visée trois fois cette année. Peut-être faut-il y voir la volonté d'effacer au plus vite les stigmates et d'aller de l'avant dans un pays frappé depuis près d'un an par une longue série d'attentats commandités par Daesh, mais aussi par les indépendantistes kurdes auxquels Ankara livre une guerre sans merci. Le jour même de l'attaque visant l'aéroport Atatürk, six civils et deux policiers avaient été blessés dans un attentat à la voiture piégée attribué aux rebelles kurdes dans un district de la province de Diyarbakir, dans le sud-est du pays.

Depuis le début de l'année, on recense ainsi pas moins de 16 attentats meurtriers en Turquie, faisant près de 200 victimes et au moins autant de blessés.

De plus, cette fois c'est un aéroport international qui a été touché alors que l'impact du terrorisme sur le secteur touristique et sur la confiance des investisseurs étrangers était déjà lourd.

K. L.