Une opération contre Bachar al-Assad déjà entamée?

En attaquant la Ghouta, mercredi, Bachar al-Assad a-t-il répliqué à une intrusion d'agents étrangers? - -
Sur le terrain syrien, une opération rebelle encadrée par les Américains, la Jordanie et Israël contre Bachar al-Assad a-t-elle déjà commencé? C'est en tout cas ce qu'avance Le Figaro dans un article daté de jeudi, citant des sources militaires.
Deux contingents auraient franchi la frontière
D'après le journal, deux premiers contigents de combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), opposée au président Al-Assad, formés à la guérilla par les Américains depuis plusieurs mois, seraient en action depuis la mi-août, dans le sud du pays. Selon ces mêmes sources militaires, les Etats-Unis formeraient des rebelles syriens de l'ASL, "triés sur le volet", dans des camps d'entraînement situés à la frontière avec la Jordanie. Le tout dans la plus grande discrétion.
Ainsi, précise Le Figaro, un premier groupe composé de 300 hommes et probablement épaulé par des soldats jordaniens et israéliens, mais aussi par des membres de la CIA, aurait passé la frontière le 17 août exactement. Avant d'être rejoint par un deuxième groupe, le 19.
Une explication à l'éventuelle attaque chimique?
Une manoeuvre secrète qui pourrait peut-être expliquer la possible attaque à l'arme chimique sur la banlieue de Damas, mercredi, que Bachar al-Assad est accusé par l'opposition d'avoir menée. En effet, selon un spécialiste de la région interrogé par Le Figaro, les commandos formés par les Etats-Unis évolueraient rapidement et se rapprocheraient de Damas.
En attaquant la Ghouta, dans la banlieue de Damas, mercredi, le régime aurait ainsi mis à exécution la menace proférée en juillet dernier. Le porte-parole de Bachar al-Assad avait en effet affirmé, publiquement, que le pouvoir n'utiliserait pas d'armes chimiques dans le pays "sauf en cas d'agression extérieure".
Mercredi, l'opposition syrienne a accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué plus de 1.300 civils au moyen d'armes chimiques, avec de très nombreuses photos à l'appui. L'ONU réclame de pouvoir enquêter sur place et menace, par la voie de son secrétaire général Ban Ki-moon, de "graves conséquences" si l'utilisation de gaz neurotoxiques est avérée.