Un médecin français de retour de Syrie lance un appel à l’aide

Un médecin de Nancy s’est rendu plusieurs jours en Syrie, à 40 kilomètres de la ville rebelle d’Alep. Après avoir aidé ses confrères syriens, il a décidé d’alerter les pouvoirs publics sur l’horreur de la situation.

La guerre fait toujours rage en Syrie, mais Raphaël Pitti avait des fourmis dans les jambes. Après avoir vécu la guerre en ex Yougoslavie, Raphael Pitti, médecin nancéen, a décidé de venir en aide à ses collègues syriens. Et ce, même s’il devait le faire dans la clandestinité. Une fois à la frontière turque, il a donc dû passer au travers des barbelés en pleine nuit, aidé par des passeurs.

Le 1er hôpital qu’il visite est à 40km d’Alep. L’urgentiste rentre très vite dans le vif du sujet. Il raconte « Dès le premier jour, un avion nous a mitraillés. Deux jours après, nous avons été bombardés à 6h du matin, rendant l’hôpital inutilisable ».

10 jours de tension permanente

L’urgentiste est resté 10 jours, 10 jours de tension permanente. Il a dû composer avec les moyens du bord et l’absence de formation du personnel soignant face aux blessures de guerre, sans compter les traumatismes psychologiques, particulièrement chez les enfants.

De retour en France, Raphael Pitti veut désirer un appel à la solidarité de l’ensemble du corps médical français. Le médecin souhaite désormais mettre en place un couloir humanitaire et récolter de l’argent pour établir un centre de formation à la frontière syro turque.