Syrie: les images du palais présidentiel de Bachar al-Assad pillé après sa chute

Le palais présidentiel de Bachar Al-Assad sens dessus dessous. Le dictateur syrien, renversé par une offensive éclair d'une coalition dirigée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a fui la Syrie, laissant sa luxueuse résidence à la merci d'un peuple en liesse.
La résidence, située sur une colline surplombant Damas et formée de trois immeubles de six étages chacun, a été pillée et saccagée ce dimanche 8 décembre après la prise de la capitale. Des dizaines de Syriens ont foulé le sol du palais situé dans le quartier huppé de Malki pour immortaliser la chute du président syrien honni. Et en ont profité pour faire main basse sur de nombreux biens.
Sur les images, on peut voir des hommes, femmes et enfants circuler dans les pièces et les escaliers de la résidence de l'ancien chef de l'État, dont les immenses pièces ont été vidées et où des documents ont été éparpillés.

Des meubles sont renversés. Une peinture représentant Assad est jetée à terre à l'entrée du rez-de-chaussée.
"Il vivait dans le luxe pendant qu'on souffrait"
Une vidéo sur les réseaux sociaux montre une foule dans des chambres à coucher, faisant main basse sur des vêtements et effets personnels, des sacs de marques de luxe, dont Louis Vuitton, ou encore des télévisions. Des visiteurs comparent la résidence à "un musée".

Une salle de réception, où le chef de l'État accueillait les visiteurs, a été incendiée. La vaste pièce a été entièrement calcinée.
Oum Nader, une femme de 35 ans qui a fait le déplacement depuis un quartier voisin, dit être venue se rendre compte de "ce qu'il (leur) était interdit de voir", alors qu'ils vivaient "dans la pauvreté et les privations". "Même lorsqu'ils sont partis, l'eau et le chauffage sont toujours assurés, alors que nos enfants tombent malades à cause du froid", dit-elle.

Quant à Abou Omar, qui refuse de donner son nom de famille, il explique être venu "pour la vengeance", car Bachar Al-Assad les "a opprimés d'une façon incroyable".
"Je prends des photos car je suis tellement heureux de me retrouver en plein coeur de sa maison", ajoute-t-il.
"Dieu a été généreux, et nous a permis ce moment que nous attendions depuis les années 70", abonde Omar, un autre visiteur de la résidence, âgé de 25 ans. "Il vivait dans le luxe pendant qu'on souffrait".