BFMTV
Syrie

Syrie: les Etats-Unis construisent une coalition, assure Kerry

Le secrétaire d'Etat John Kerry (au premier plan) et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, mercredi 4 août.

Le secrétaire d'Etat John Kerry (au premier plan) et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, mercredi 4 août. - -

Le chef de la diplomatie américaine s'est exprimé pendant plus de quatre heures devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, assurant qu'une coalition internationale est en train de se créer pour appuyer de possibles frappes en Syrie.

Le secrétaire d'Etat John Kerry a assuré mercredi que les Etats-Unis bâtissaient une coalition internationale pour d'éventuelles frappes militaires contre la Syrie, notamment avec la France et des pays arabes.

Le chef de la diplomatie américaine est omniprésent dans les médias et devant des commissions parlementaires depuis que le président Barack Obama a annoncé samedi sa décision de principe d'une action armée "limitée" contre le régime syrien, à la condition d'avoir le feu vert du Congrès.

"Des pays ont exprimé leur volonté d'agir"

"Nous construisons (une coalition) avec d'autres pays, dont ceux de la Ligue arabe", a déclaré John Kerry devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, où il a vanté les mérites de frappes contre Damas pour "punir" le régime d'avoir perpétré un "massacre" aux armes chimiques le 21 août.

"Des pays ont exprimé leur volonté d'agir", a détaillé le ministre, citant "l'Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Turcs et les Français", insistant sur le fait que Paris s'était "porté volontaire" pour s'associer à Washington dans une possible action militaire en Syrie.

Une coalition militaire?

Les Etats-Unis ne veulent pas s'impliquer militairement sur le terrain en Syrie, mais entendent "dégrader" son arsenal chimique et la "dissuader" de s'en servir de nouveau comme il y a deux semaines près de Damas avec la mort, selon Washington, de 1.429 personnes.

John Kerry a répété qu'en aucun cas son pays n'enverrait des "troupes au sol" et s'engagerait dans "la guerre civile". D'après lui, les Etats-Unis ont communiqué avec plus d'une centaine de pays, dont 57 ont reconnu que le régime du président Bachar al-Assad avait utilisé des armes chimiques. Et "un certain nombre d'entre eux ont demandé de faire partie d'une opération militaire", a affirmé John Kerry, citant encore "la Turquie, membre de l'Otan" et "les Français".

Allocution de quatre heures

Le secrétaire d'Etat a en outre fait savoir que des "pays arabes avaient offert de supporter les coûts (financiers) d'une éventuelle action armée". John Kerry s'est exprimé pendant plus de quatre heures devant cette commission de la Chambre au lendemain d'une première audition devant la commission du Sénat, laquelle a approuvé le projet de frappes.

Les allocutions ont été perturbées par des militants pacifistes: mercredi, ils étaient assis derrière John Kerry, levant leurs mains ouvertes maculées de peinture rouge en signe de protestation silencieuse. Sans s'interrompre, le secrétaire d'Etat a comparé le président Assad à "Hitler et Saddam Hussein", qui ont eux aussi utilisé des armes chimiques. 

A.S. avec AFP