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Syrie

Syrie: la Turquie envoie des renforts à Idleb

Des habitants de la province d'Idleb fuient vers la frontière turque le 10 septembre 2018

Des habitants de la province d'Idleb fuient vers la frontière turque le 10 septembre 2018 - OMAR HAJ KADOUR / AFP

Mardi, des renforts de l'armée turque sont arrivés à Idleb.

Des renforts de l'armée turque sont arrivés mardi dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), une semaine après un accord russo-turc prévoyant la création d'une "zone démilitarisée" dans le dernier bastion insurgé du pays en guerre, selon une ONG et un correspondant de l'AFP.

35 véhicules et des combattants du FNL

Environ 35 véhicules militaires ont fait le trajet dans la nuit sur l'autoroute principale depuis la frontière turque jusqu'à une zone proche de la localité de Saraqeb.

Le convoi était accompagné par des combattants du Front national de libération (FNL), coalition rebelle pro-turque qui contrôle une partie de l'enclave frontalière de la Turquie.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que les forces turques avaient été déployées sur plusieurs des postes d'observation que tient l'armée d'Ankara dans la province. 

Eviter un "bain de sang"

La semaine dernière, Ankara et Moscou ont annoncé un autre accord dont la finalité est de mettre en place une zone démilitarisée servant de zone-tampon entre les territoires tenus par rebelles et jihadistes d'Idleb et les zones contrôlées par les troupes gouvernementales tout autour.

Cet accord a permis d'éviter un assaut du régime de Bachar al-Assad contre la province, où agences onusiennes et organisations humanitaires mettaient en garde contre un "bain de sang" et disaient redouter la "pire catastrophe humanitaire" du XXIe siècle.

Zone démilitarisée

Plus de la moitié de la région est contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation formée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, le reste étant dans sa majeure partie sous le contrôle des rebelles pro-turcs.

En vertu de l'accord russo-turc, Ankara s'engage à ce que les groupes insurgés remettent toutes leurs armes lourdes et que les jihadistes sortent d'ici la mi-octobre de la future "zone démilitarisée" de 15 à 20 km de large.

Plus de 360.000 personnes ont été tuées et plusieurs millions d'autres ont dû quitter leurs foyers depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie déclenchée par la répression sanglante de manifestations anti-gouvernementales.

B.L. avec AFP