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Syrie

Raid contre un convoi humanitaire en Syrie: Washington tient Moscou pour "responsable"

L'un des camions du convoi touché par le bombardement, photographié le 20 septembre.

L'un des camions du convoi touché par le bombardement, photographié le 20 septembre. - Omar Haj Kadour - AFP

Pour les Etats-Unis, le bombardement d'un convoi humanitaire, survenu lundi en Syrie, est à imputer à Moscou.

Pour Washington, Moscou se trouve derrière le raid aérien. Un responsable américain a en effet indiqué mardi que des avions russes sont vraisemblablement à l'origine du bombardement d'un convoi humanitaire, survenu lundi en Syrie. 

"Notre meilleure estimation est que ce sont les Russes qui ont mené cette frappe", a indiqué ce responsable, en indiquant que deux bombardiers russes SU-24 étaient sur la zone au moment du bombardement

Une vingtaine de morts

Environ 20 personnes, dont un responsable du Croissant-Rouge, ont trouvé la mort dans cette frappe.

Moscou et Damas ont démenti leur participation et un général russe a même mis en doute qu'il y ait eu un raid aérien. Le Kremlin a ensuite indiqué que l'armée russe "enquêtait" sur ce qui s'était passé près d'Alep.

Le convoi contenait notamment de l'aide sanitaire et de la nourriture de l'Unicef pour 50.000 bénéficiaires. Les camions transportaient aussi neuf tonnes d'aide médicale, dont des antibiotiques et du matériel chirurgical.

Convois humanitaires suspendus

L'ONU a suspendu mardi tous ses convois humanitaires en Syrie en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire.

L'armée américaine enquête de son côté sur une frappe meurtrière de la coalition menée par les Etat-Unis samedi près de Deir Ezzor, qui visait le groupe jihadiste Daesh mais a apparemment touché des soldats de l'armée syrienne, faisant 90 morts. L'enquête, confiée à un général américain, devra notamment dire "qui exactement nous avons frappé", a déclaré mardi le colonel John Thomas.

Les responsables américains reconnaissent que la coalition a peut-être frappé des soldats syriens près de Deir Ezzor. 

La Syrie replongeait mardi dans la guerre sous le regard impuissant de la communauté internationale réunie à l'ONU, à New York. Une énième trêve péniblement imposée le 9 septembre par les Etats-Unis et la Russie a fait long feu sur le terrain, même si les dirigeants mondiaux tentaient de se convaincre qu'elle n'était "pas morte", comme l'a affirmé le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

A.S. avec AFP