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Syrie

Moscou désavoue un de ses diplomates sur la Syrie

La Russie dit qu'elle n'a pas changé et ne changera pas de position.

La Russie dit qu'elle n'a pas changé et ne changera pas de position. - -

Le ministère russe des Affaires étrangères a pris ses distances avec les propos inédits tenus la veille par l'un de ses vice-ministres, Mikhaïl Bogdanov, qui avait estimé que le régime syrien perdait "de plus en plus" le contrôle du pays.

La Russie n'a pas changé et ne changera pas de position sur la Syrie, a indiqué vendredi la diplomatie russe, après qu'un vice-ministre eut, la veille, jugé possible une victoire de l'opposition dans ce conflit.

>> Un vice-ministre russe envisage une victoire rebelle en Syrie

Le ministère russe des Affaires étrangères a pris ses distances avec les propos inédits tenus la veille par l'un de ses vice-ministres, Mikhaïl Bogdanov, qui avait estimé que le régime syrien perdait "de plus en plus" le contrôle du pays.

"Nous n'avons jamais changé et ne changerons jamais notre position", a déclaré Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, lors de son point presse hebdomadaire.

"Nous voudrions souligner qu'il n'a fait aucune déclaration ou interview avec la presse ces derniers jours", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le vice-ministre savait-il que ses propos étaient enregistrés ?

Alexandre Loukachevitch a ajouté que M. Bogdanov s'était effectivement exprimé jeudi sur le sujet lors d'une réunion de la Chambre publique russe mais qu'il avait "à nouveau réaffirmé la position russe sur l'absence d'alternative à une solution politique en Syrie".

Mikhaïl Bogdanov, cité par les agences russes, avait en outre déclaré qu'une victoire de l'opposition dans le conflit en Syrie n'était pas à exclure.

>> Lire aussi : pour Moscou, al-Assad perd "de plus en plus" le contrôle du pays

C'était la première fois qu'un haut responsable russe reconnaissait de manière aussi explicite une possible victoire des opposants au régime du président syrien Bachar al-Assad, dont Moscou est l'un des derniers soutiens.

Les circonstances dans lesquelles ont été tenus les propos de Mikhaïl Bogdanov (jusqu'à présent peu connu pour ses déclarations fracassantes) restent floues. Il n'est pas clair notamment si le diplomate était conscient du fait que ses propos étaient enregistrés par les agences de presse russes.