Mikhaïl Gorbatchev: "Nous devons amener les Syriens à négocier"

Mikhaïl Gorbatchev répondant aux questions d'Ulysse Gosset à Genève le 3 septembre 2013. - -
"Nous ne pouvons agir que si nous sommes ensemble plutôt que d'agir dans notre propre intérêt", a commenté à propos de la crise syrienne, l'ancien président russe Mikhaïl Gorbatchev. Il répondait aux questions d'Ulysse Gosset, éditorialiste international de BFMTV, à Genève ce mardi aux Nations Unies, à l’occasion du 20 ème anniversaire de la création de Green Cross, fondée par Gorbatchev.
"Nous ne devons pas nous précipiter en répondant à la force par la force avec des tanks et des canons. Nous devons amener les Syriens à négocier, à résoudre leurs problèmes entre eux", a-t-il ajouté, indiquant sa préférence pour une solution politique.
"Nous devons savoir qui utilise des armes chimiques"
Avant de nuancer: "Si cette négociation échoue et que l'on va vers l'intervention (NDLR: action militaire), nous devrons faire quelque chose, mais il faut agir avec le Conseil de sécurité des Nations unies, avec un mandat de l'ONU et une coalition internationale. La solution est entre les mains de l'Amérique, de la Russie et de l'Europe".
Sur la culpabilité présumée de Bachar al-Assad sur l'utilisation d'armes chimiques, l'ancien maître d'œuvre de la Perestroïka se montre très prudent. "Nous devons savoir qui utilise des armes chimiques, ce n'est pas facile. Ceux qui ont donné l'ordre ne doivent pas rester impunis, mais je ne pense pas que l'ordre ait été donné par Assad. Peut-être faut-il chercher autour de lui", avance-t-il. Et de conclure: "Les parlements doivent penser avant tout à l'intérêt du peuple syrien".