Moyen-Orient: Macron "regrette" les "choix" de Netanyahu et dénonce les "opérations terrestres" au Liban

Le président français Emmanuel Macron a regretté samedi 5 octobre le "choix" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'intervenir militairement au Liban, notamment dans des "opérations terrestres", tout en réaffirmant le droit d'Israël à se défendre à deux jours du premier anniversaire des attaques du 7 octobre.
"Je regrette que le Premier ministre Netanyahu ait fait un autre choix (que le cessez-le-feu proposé par Paris et Washington, ndlr), ait pris cette responsabilité, en particulier d'opérations terrestres sur le sol libanais", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de clôture du 19e Sommet de la Francophonie à Paris.
"La France est "en solidarité avec la sécurité d'Israël", a-t-il par ailleurs souligné, en annonçant qu'il recevrait lundi à l'Elysée les familles d'otages franco-israéliens détenus à Gaza. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot rencontrera de son côté les familles de victimes franco-israéliennes des attaques du 7 octobre en Israël.
Commémorations du 7-Octobre
Israël commémore lundi l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire, qui a provoqué la sidération dans le pays et déclenché la guerre dans la bande de Gaza, laquelle s'est depuis étendue au Liban voisin contre le Hezbollah.
Le président français, visant les États-Unis, a réitéré son appel à cesser les livraisons d'armes à Israël utilisées à Gaza.
"Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c'est de ne pas fournir les armes de la guerre", a-t-il martelé.
"Et je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner", a-t-il ajouté.
Le président américain Joe Biden s'est jusqu'à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai.
Les 88 membres de l'Organisation internationale de la Francophonie, dont la France, le Canada ou encore la Belgique, ont demandé "unanimement" un cessez-le-feu "immédiat et durable" au Liban, autre membre de l'OIF, a encore annoncé Emmanuel Macron.
Il a également remercié les membres de l'OIF "d'avoir approuvé l'organisation par la France d'une conférence internationale de soutien au Liban" en octobre.