"On se retrouve abandonnés": bloquée en Israël, une ressortissante Française appelle les autorités à l'aide

Un appel à l'aide. Quatre jours après les attaques terroristes du Hamas qui ont touché le sol israélien, de nombreux ressortissants français qui se trouvent encore sur place souhaitent revenir en France le plus rapidement possible. Parmi eux, Karine, qui était venue rendre sa famille dans le cadre de fêtes religieuses. "On est arrivés fin septembre pour passer les fêtes ici, on est plein de familles françaises, et on se retrouve abandonnées", dit-elle à BFMTV.
Dès l'annonce des attaques terroristes qui ont secoué le pays, Air France a préventivement suspendu ses liaisons vers Tel-Aviv. Une suspension confirmée ce mardi, la compagnie arguant que sa "priorité absolue" est la sécurité de ses clients et équipages.
Un silence "qui interpelle"
Cette Française, qui se trouve actuellement dans la ville d'Eilat, au bord de la mer Rouge au sud du pays, reproche aux autorités françaises son manque de réaction afin de leur venir en aide. "On sait que d'autres pays européens sont venus chercher leurs ressortissants. [...] Quand on a appelé, on nous a dit qu'on était trop nombreux, qu'il était impossible de venir nous chercher."
"L'ambassade m'a dit: 'Écoutez, vous êtes très bien ou vous êtes, a priori il n'y a pas de risques, attendez et ça va se décanter d'ici quelques jours'. Mais la situation se dégrade, et ça va aller en s'aggravant, faut pas rêver", déplore Karine.
Alors, les familles françaises tentent de s'organiser "en passant par d'autres pays européens par la Grèce, l'Italie, l'Allemagne..." "C'est le silence de la France qui m'interpelle, on est quand même citoyens français, martèle-t-elle.
Selon Karine, la situation presse en raison de la situation actuelle, mais aussi des nombreux enfants "de 20 mois à plus grand" qui sont sur place. Bien que la ville d'Eilat soit éloignée de la Bande de Gaza, l'ambiance reste extrêmement tendue.
"Il y a eu une alerte il y a deux soirs, on vit dans la psychose, les Israéliens se promènent avec mitraillette et pistolet. On a le moral, mais les enfants sont traumatisés, c’est ça le pire", termine Karine.