Liban: au moins 492 morts et 1.645 blessés après des bombardements israéliens, selon le ministère de la Santé

L'armée israélienne affirme avoir ciblé plus de 1.300 sites du Hezbollah au Liban, ce lundi 23 septembre. Selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé, 492 personnes ont perdu la vie dont 35 enfants, 58 femmes et 1.645 ont été blessées.

C'est le plus lourd bilan humain depuis la montée des tensions entre le Hezbollah et Israël ces derniers mois. Des frappes menées au sud du Liban par l'armée israélienne ce lundi 23 septembre ont coûté la vie à au moins 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, indique le ministère libanais de la Santé, qui dénombre 1.645 blessés.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé un "plan de destruction" israélien, alors qu'un précédent bilan faisait état de 356 morts et plus de 1.240 blessés.

De son côté, Tsahal a affirmé avoir ciblé plus de 1.300 sites du Hezbollah au Liban. "En réponse" à ces frappes israéliennes, le mouvement a annoncé lundi avoir lancé des roquettes sur trois cibles du nord d'Israël.

Une tension accrue entre Israël et le Hezbollah

Ces frappes visant le mouvement islamiste vont "se poursuivre dans un avenir proche", a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d'un point presse tôt ce lundi. Ce dernier a déclaré que l'État hébreu allait mener "des frappes plus importantes et plus précises contre les cibles terroristes qui ont été largement implantées au Liban."

L'armée israélienne a invité les citoyens libanais à "s'éloigner des cibles" du Hezbollah dans le sud du Liban. "Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l'intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisés par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l'abri pour leur propre sécurité", a conseillé le porte-parole israélien.

Lors de cette vague de frappes, des Libanais ont reçu sur leur téléphone des messages d'Israël leur demandant d'évacuer les lieux où ils se trouvaient, selon l'agence officielle libanaise (ANI). Parmi les destinataires du message, le bureau de ministre de l'Information, selon l'AFP.

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les échanges de tirs sont quotidiens entre Tsahal et le groupe terroriste, soutien du Hamas et allié de l'Iran.

Mais les tensions entre les deux parties se sont particulièrement accrues ces derniers jours. Les 17 et 18 septembre, l'explosion de bipeurs et de talkies-walkies appartenant à des membres du mouvement islamiste a tué 37 personnes et en a blessé près de 3.000 autres. Vendredi, une frappe israélienne sur Beyrouth a fait 45 morts, selon le ministère de la santé libanais. Le bombardement visait une unité d'élite du groupe terroriste et particulièrement son chef, Ibrahim Akil.

En représailles, le Hezbollah a tiré plus de 100 roquettes sur le nord d'Israël ce dimanche, amenant des milliers de personnes à devoir se réfugier vers un abri antiaérien.

Matthieu Heyman avec AFP