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Israël

Le dernier grand hôpital opérationnel du nord de Gaza "hors service" après une "attaque" d'Israël

Des civils sur le site d'une frappe israélienne à Jabalia, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 décembre 2024.

Des civils sur le site d'une frappe israélienne à Jabalia, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 décembre 2024. - Omar AL-QATTAA

L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé ce que le dernier grand hôpital opérationnel dans le nord de Gaza était "hors service." L'organisation sanitaire se dit "particulièrement préocupée" par la situation.

L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé ce vendredi 27 décembre que le dernier grand hôpital opérationnel dans le nord de Gaza était "hors service" après l'opération de l'armée israélienne contre des combattants du Hamas près de cet établissement.

"Le raid de ce matin sur l'hôpital Kamal Adwan a mis hors service ce dernier grand centre de santé dans le nord de Gaza", situé à Beit Lahia, a annoncé l'organisation onusienne sur X.

L'OMS, "profondément préoccupée"

"Selon les informations disponibles, 60 agents de santé et 25 patients dans un état critique, dont certains sous respirateur, seraient toujours hospitalisés", a écrit l'OMS ce vendredi.

"Les patients dans un état modéré à grave ont été contraints d'être évacués vers l'hôpital indonésien détruit et non fonctionnel", explique l'Organisation mondiale de la Santé qui se dit "profondément préoccupée par leur sécurité."

L'armée israélienne a annoncé avoir lancé ce vendredi une opération contre des combattants du Hamas près d'un des derniers hôpitaux encore opérationnels dans le nord de la bande de Gaza, le mouvement palestinien accusant les soldats d'avoir pris d'assaut l'établissement.

L'OMS a de nouveau appelé ce vendredi à un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne, entre le Hamas et Israël. Mais les deux partis se sont accusés mutuellement ce mercredi d'enrayer les négociations. L'organisation islamiste a accusé Israël de poser de "nouvelles conditions" dans les discussions en cours à Doha, notamment sur la question des otages. De son côté, l'État hébreu estime que le Hamas "pose de nouveaux obstacles dans les négociations."

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de plus de 1.200 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens. Ce jour-là, 251 Israéliens avaient été enlevés. Parmi eux, 96 restent otages à Gaza, dont 34 sont déclarés morts par Tsahal.

Plus de 45.000 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne menée Gaza en représailles à l'attaque du Hamas, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Matthieu Heyman avec AFP