BFMTV
Israël
Alerte info

Israël: l'autopsie des trois membres de la famille Bibas n'a révélé "aucune blessure causée par un bombardement"

Cette combinaison d'images créée le 20 février 2025 montre des affiches portant les portraits des otages israéliens Shiri Bibas (au centre) et de ses deux enfants Ariel (à gauche) et Kfir (à droite), détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Cette combinaison d'images créée le 20 février 2025 montre des affiches portant les portraits des otages israéliens Shiri Bibas (au centre) et de ses deux enfants Ariel (à gauche) et Kfir (à droite), détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. - AFP

L'autopsie des trois membres de la famille Bibas, pris en otages par le Hamas le 7-Octobre puis morts en captivité, n'a révélé "aucune blessure causée par un bombardement".

L'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants, otages morts en captivité dont les corps ont été restitués à Israël, n'a révélé aucun indice "de blessure causée par un bombardement", a déclaré samedi 22 février Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.

"Nous avons identifié les restes de Shiri Bibas deux jours après avoir identifié ses enfants. Notre examen n'a permis de trouver aucun indice de blessure causée par un bombardement", déclare le Dr Kugel dans un message vidéo, sans fournir d'explication sur la façon dont ils sont morts.

"Brutalement tués"

Shiri Bibas et ses deux garçonnets, Ariel et Kfir, âgés respectivement de 4 ans et 8 mois et demi lors de leur enlèvement au kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023, sont devenus en Israël le symbole de la tragédie qui a frappé le pays ce jour-là et de le mobilisation pour la libération des otages.

Le Hamas a rendu jeudi les corps des deux garçons dans le cadre d'un accord avec Israël prévoyant en retour la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve fragile en vigueur depuis le 19 janvier après plus de 15 mois d'une guerre ayant dévasté la bande de Gaza. La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi.

Le mouvement islamiste palestinien affirme que la jeune femme et ses deux enfants ont été tués en novembre 2023 par un bombardement israélien sur l'endroit où ils étaient retenus dans la bande de Gaza.

Après autopsie, l'armée israélienne a affirmé vendredi que les deux enfants avaient "été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens". Selon elle, les meurtriers auraient agi "à mains nues".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dénoncé des "meurtres horribles" commis par "des monstres".

"Les fausses allégations que l'occupation criminelle (Israël, NDLR) diffuse au sujet de la mort des enfants Bibas aux mains de leurs ravisseurs ne sont que des mensonges et des falsifications sans fondement", a déclaré samedi Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste palestinien, dans un communiqué qui précise que les otages enlevés en Israël ont été traités avec "responsabilité" et selon la "morale islamique".

"Pas reçu d'excuses" de Netanyahu

La famille Bibas a affirmé de son côté n'avoir reçu "aucun détail" des autorités israéliennes sur la façon dont Shiri Bibas et ses enfants Ariel et Kfir ont été tués en captivité à Gaza.

"La famille demande que l'on cesse d'ajouter des détails sur le fait que Shiri et les enfants ont été assassinés par leurs ravisseurs", indique un communiqué publié en son nom par le Forum des familles d'otages. "Yarden [Bibas, le père des enfants] et la famille veulent que le monde sache qu'il s'est agi d'un meurtre, sans plus de considérations", ajoute le texte.

"Toute publication de détails (y compris sur la façon dont les corps ont été traités) est contraire à la volonté de la famille, et nous demandons que cela soit évité", poursuit-il, précisant que "la famille n'a reçu aucun détail de source officielle" sur les circonstances de leur mort.

Dans un communiqué publié vendredi, la sœur de Yarden Bibas, Ofri Bibas, s'en était pris à Benjamin Netanyahu. "Nous n'avons pas reçu d'excuses de votre part dans ce moment douloureux", a-t-elle écrit, accusant le Premier ministre d'avoir abandonné Shiri Bibas et ses enfants le 7 octobre 2023 et pendant leur captivité.

Enlevé séparément de sa femme et de ses enfants, Yarden Bibas a été libéré le 1er février dans le cadre d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, au titre de la trêve avec le Hamas.

F.B. avec AFP