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Guerre Israël-Hamas: Paris "gravement préoccupé" par l'intensification et la prolongation des combats à Gaza

Un panache de fumée éclate lors d'un bombardement israélien sur le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec le sud d'Israël, le 17 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas.

Un panache de fumée éclate lors d'un bombardement israélien sur le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec le sud d'Israël, le 17 décembre 2023, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas. - JACK GUEZ / AFP

Dans un communiqué, le Quai d'Orsay déplore "les bombardements systématiques (qui) ont encore fait de très nombreuses victimes civiles ces derniers jours", et appelle à une "trêve" conduisant à un "cessez-le-feu".

La France est "gravement préoccupée par l'annonce des autorités israéliennes d'une intensification et d'une prolongation des combats à Gaza", a affirmé ce mardi 26 décembre le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Paris "réitère avec force son appel à une trêve immédiate conduisant à un cessez-le-feu", a ajouté le Quai d'Orsay, déplorant "les bombardements systématiques (qui) ont encore fait de très nombreuses victimes civiles ces derniers jours" et appelant Israël à "prendre des mesures concrètes pour protéger la vie de la population civile à Gaza".

La France appelle à "garantir un accès humanitaire complet, sûr et sans entraves"

Saluant une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée vendredi, la France a également appelé Israël à "faciliter l'acheminement de l'aide dans l'ensemble de la bande de Gaza et à prendre des mesures urgentes pour garantir un accès humanitaire complet, sûr et sans entraves".

"Le recours à l'ensemble des voies d'accès et de circulation doit être facilité, y compris à travers la mise en service intégrale et urgente du point de passage de Kerem Shalom", entre Israël et la bande de Gaza, a précisé le ministère.

La résolution du Conseil de sécurité exige l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, mais pas un cessez-le-feu, dont ne veulent pas les États-Unis, principal soutien d'Israël.

La guerre a forcé 1,9 million de personnes à fuir leur foyer dans la bande de Gaza, soit 85% de la population selon l'ONU. La famine menace dans le territoire et la plupart des hôpitaux sont hors service.

Des dizaines de milliers de morts

L'aide internationale arrive en quantité insuffisante à Gaza, soumise par Israël à un siège total depuis le 9 octobre après déjà plus de 16 ans de blocus israélien.

Près de trois mois après le début de cette guerre, déclenchée par une attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas en Israël, les combats au sol entre soldats israéliens et combattants palestiniens, de même que les bombardements aériens israéliens dévastateurs ne montrent aucun signe de répit.

Plus de 240 Palestiniens ont été tués ces dernières 24 heures dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon le Hamas, et le chef d'état-major israélien a prévenu mardi que la guerre durerait encore de "nombreux mois".

Israël a juré de détruire le Hamas après l'attaque menée par des commandos infiltrés depuis Gaza, qui a fait environ 1.140 morts, la plupart des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens. Environ 250 personnes ont été enlevées, selon Israël, dont 129 restent détenues à Gaza.

Dans les opérations militaires israéliennes de représailles à Gaza, 20.915 personnes ont été tuées, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ainsi que 54.918 blessées, selon le ministère de la Santé du Hamas.

F.R. avec AFP