Gaza: la famille de deux enfants détenus par le Hamas exige des "réponses" d'Israël

Ariel et Kfir Bibas - Image d'illustration - BFMTV
La famille des deux enfants encore détenus à Gaza, dont le sort est inconnu, a exigé lundi soir des "réponses" du gouvernement israélien, deux jours après la libération de leur père Yarden Bibas, dans le cadre de l'accord de trêve avec le Hamas.
Yarden Bibas, qui a eu 35 ans en captivité, a été libéré sans son épouse, Shiri Bibas, et leurs deux fils, Ariel et Kfir, tous enlevés le 7 octobre 2023, du kibboutz Nir Oz, à la lisière de la bande de Gaza.
Kfir est le plus jeune des 251 otages enlevés ce jour là, il était alors âgé de huit mois et demi. Il a aujourd'hui deux ans, son frère cinq. Le père a été enlevé à un moment différent du reste de la famille et ils n'ont pas été détenus ensemble.
"Nous ne tolèrerons plus l'incertitude. Nous exigeons des réponses", a affirmé Dana Silberman-Sitton, la soeur de Shiri Bibas, lors d'une déclaration publique à l'hôpital Sheba de Ramat-Gan (centre).
Incertitude sur le sort des deux enfants et de leur mère
Le sort des enfants et de leur mère inquiète terriblement en Israël. Le Hamas a annoncé en novembre 2023 leur décès dans une frappe israélienne, ce qu'Israël n'a jamais confirmé.
Tous trois figurent sur la liste des 33 otages libérables pendant la première phase de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui a commencé le 19 janvier. Mais Israël a prévenu que huit de ces otages étaient décédés, sans préciser lesquels.
"C'est la responsabilité du gouvernement et de l'État envers Shiri, Ariel et Kfir. Envers Yarden. Envers moi et toute notre famille", a ajouté Dana Silberman-Sitton, la voix brisée par l'émotion.
"Et aussi envers tous les citoyens d'Israël qui regardent et se demandent si l'État d'Israël sait protéger ses fils et ses filles. Si l'État d'Israël sait ramener tout le monde à la maison", a-t-elle insisté.
"Nous ne les abandonnons pas"
Lors de cette première déclaration de la famille Bibas, depuis la libération de Yarden samedi, sa soeur Ofri Bibas-Levy a demandé pardon à son frère.
"Désolée, Yarden, que cela ait pris autant de temps. Désolée que tu sois ici et que Shiri, Ariel et Kfir ne le soient pas encore. Nous ne les abandonnons pas. Nous ne perdons pas espoir. Shiri, Ariel et Kfir, vous nous manquez tellement et nous vous attendons", a dit Ofri Bibas-Levy.
Les images diffusées par le Hamas le 7 octobre de Shiri Bibas serrant contre elle ses deux petits garçons rouquins devant leur maison ont été l'un des symboles de l'effroi qui a saisi Israël ce jour-là.
Militants de gauche et partisans de la paix avec les Palestiniens, les parents de Shiri Bibas, Yossi et Margit Silberman, originaires respectivement d'Argentine et du Pérou et habitants de Nir Oz, sont morts dans les flammes de leur maison incendiée.